CANANÉENS :



< Bataille de Môt et de Ba'al   :                                                            



... Ainsi Ba'al s'assied et habite dans son palais,
Ni roi ni homme du peuple sur la terre ne s'installera sur son trône !

"J'enverrai mon courrier au divin Môt (Mutum),
un héraut à l'aimé de EL, le jeune Ghazir, le héros.
Qui peut proclamer que je dois inviter Môt ?
Le bien-aimé Môt pense en son coeur :
'Je suis le seul roi au-dessus des dieux,
je donne le (..?..) aux dieux et aux hommes,
je satisfais les multitudes de la terre'."

Alors Ba'al appelle ses deux pages :
"Occupez-vous moi, Gapen et Ugar, dans l'obscurité,
le jour est voilé ; voilé dans l'obscurité
(...?...). Les oiseaux de (...?...)
flambants sont voilés.
Les bandes de nuages entourent en rond.
Dans les cieux les oiseaux encerclent
(...?...) la neige (...?...)
la foudre (...?...)"

(..................?..................)

"Tournez maintenant vos visages
vers le mont Targhizizi / Targhuzizza
vers le mont Tharumagi / Sharrumagi,
vers les deux collines qui limitent la terre
et bloquent la voie des Enfers.
Soulevez les rochers avec vos mains,
Soulevez le (..?..) avec vos paumes,
Et descendez aux profondeurs de la terre,
pour être comptés parmi ceux-la,
entrez dans les entrailles de la terre.

Tournez alors vos visages
vers le divin Môt,
au milieu de sa ville, le marécage,
à la fosse où est le trône sur lequel il s'assied,
dans les ordures de la terre, qui sont son domaine.
Restez sur votre garde, messagers divins des dieux,
au fils de EL, Môt, le dieu de la mort,
de peur qu'il fasse de vous
comme un agneau dans sa bouche,
de peur que vous deveniez comme un gamin
dans son oesophage,
que vous soyez tous les deux écrasés,
et dispersés loin de la torche des dieux,
la déesse du soleil Shapash,
brûlés sous le ciel et détruits
par la main de Môt, l'aimé de EL.
Parcourant à chaque étape
mille régions et dix mille champs ;
Aux pieds de Môt, vous rendrez hommage
et vous prosternerez pour l'adorer,
prosternez-vous et
faites-lui honneur,
et répétez mes parole à Môt, la mort, le fils de EL,
au chéri de EL, ce jeune héro, répétez :

'Voici le message de Ba'al, le puissant,
le message du guerrier puissant :
Ma maison est construite en l'argent,
mon palais, en effet, est en or (...?...),
de cèdres précieux du Liban,
et de lapis-azulis
.(..........?..........)
(..........?..........)
(..........?..........)'
Alors partez vite, Gapen des vignes et Ugar des champs,
dans la fosse de Môt pour qu'il reçoive son message"
(..........?..........)
(..........?..........)
(..........?..........)

(Réponse de Môt :)
... pour tous, vous avez combattu et tué
Lotan (= Leviathan), le serpent glissant.
Vous êtes parvenu à détruire le tortueux
serpent , le monstre Shalyat à sept têtes.
Mais les cieux brûleront et tomberont impuissant,
moi-même je vous écraserai en morceaux,
Je vous engloutirai (...?...).
En effet vous devrez descendre
dans la gorge du divin Môt, le fils du EL, la mort,
dans les profondeurs aqueuses, dans la gorge de l'aimé de EL,
le jeune Ghazir, le héros !"

Ils sont donc repartis (...?...) vers les dieux ;
Alors en effet ils ont tourné leurs visages vers
Ba'al sur les hauteurs du Tsaphon, bâti au nord.

Gapen et Ugar ont alors répété :
"Voici le message du divin Môt, le fils de EL, la mort,
le message du bien-aimé de EL, le jeune Ghazir, le héros :
'Mon appétit est celui du lion et l'appétits du lion veut naturellement des moutons ;
comme le désir d'un dauphin est pour la mer ;
comme le désir du boeufs sauvages dans le désert est pour le point d'eau,
S'il est mon désir de consommer un âne ou de l'argile,
Alors avec mes deux mains je le mange,
Même si sept champs me sont servis,
Même si ma tasse est remplie par le fleuve Nahar !
Que Ba'al, vienne rendre joyeux mes compagnons,
Que Hadad, vienne avec mes camarades !
Que Ba'al vienne ici à mon banquet , (..?..)
et pour boire du vin avec mon peuple,
Ba'al a-t-il oublié que je peux le saisir ?
(...?...) vous
Vous avez combattu et tué
Lotan (= Leviathan), le serpent glissant.
Vous êtes parvenu à détruire le tortueux
serpent , le monstre Shalyat à sept têtes.
Mais les cieux brûleront et tomberont impuissant,
moi-même je vous écraserai en morceaux,
Je vous engloutirai (...?...) avant-bras,
Maintenant sûrement, en effet, vous devez descendre
dans la gorge du divin Môt, le fils de EL, la mort,
dans les profondeurs aqueuses, la fosse du bien-aimé de EL,
Ghazir, le héros !'"

(............?............)
Une lèvre en bas vers la terre, une lèvre en haut vers les cieux ;
Môt étire la langue vers les étoiles.
Ba'al doit entrer dans sa bouche; et doit descendre tout en bas,
comme un pain aux olives, comme le produit de la terre, le fruit des arbres.
Effrayé est le puissant Ba'al ;
Terrifié est le cavalier des nuages :
Il dit à Môt, la mort, le fils de EL,
à l'aimé de EL, le jeune Ghazir, le héros :
"Voila le message de Ba'al le puissant,
le mot du plus puissant des guerriers :
Gracieux et divin Môt, la mort, fils de EL !
Je suis votre esclave, je suis votre garant pour toujours."

Les dieux ne s'arrètent pas ;
Alors en effet ils ont tourné leurs visages vers le divin Môt
au milieu de sa ville, dans ses marais d'Hamriya,
dans la fosse ou est son trône,
Vers le bas, au puits de Môt, ils descendent,
dans les profondeurs où est son siège.
dans les ordures de la terre, qui sont son domaine,
la terre de son héritage.

Ils élèvent la voix et pleurent :
"Le message de Ba'al le puissant,
le mot du plus puissant des guerriers :
'Gracieux et divin Môt, la mort, fils de EL !
Je suis votre esclave, je suis votre garant pour toujours'."

Cela a réjoui le divin Môt, le fils de EL, la mort.
Il a élevé sa voix et a crié :
"Ba'al vient pour rendre joyeux mes compagnons,
Hadad vient réjouir mes camarades !
(....?.....)
(....?.....)
(....?.....)
(....?.....)

(....?.....) grand est le siège (....?.....)
grand est le siège (....?.....)
(....?.....) la terre (....?.....)
t`td.tkl.(....?.....)
il appartiendra à votre fils (....?.....)
de votre fils (....?.....)
(....?.....) comme les étoiles (....?.....)
Soyez toujours, ô Môt, (....?.....)
lr biren-aimé dans (....?.....)
comment d'une vérité je peux (....?.....)
peux je vous retourne (....?.....)
(....?.....) et allez (....?.....)
et les dieux vont (....?.....)
le plus aimable des dieux (....?.....)
Sheger, le dieu du bétail, beaucoup (....?.....)
Soyez toujours, ô Môt, (....?.....)
aimé en dedans (....?.....)
et les dieux vont (....?.....)
et dites (....?.....)
avec beaucoup de moutons (....?.....)
beaucoup de moutons (....?.....)
Ithm, un dieu du bétail (....?.....)
Soyez toujours, ô Môt, (....?.....)
'aimé en dedans (....?.....)
(....?.....) et allez (....?.....)
(....?.....) allez (....?.....)

(....?.....)
et pour chercher (....?.....)
cent (....?.....)
vous cherchez (....?.....)

Il a élevé sa voix et a pleuré :
"Où est alors Ba'al (....?.....)
où est Hadad (....?.....)
Ba'al a surgi avec ses sept pages
avec ses domestiques
li est venu près (....?.....)
nourriture (....?.....)
tandis que les dieux mangeaient et buvaient
ils ont été fournis avec (....?.....)
avec un couteau ils ont découpé un (....?.....)
et ils ont bu des flacons de vin ;
et des tasses d'or pleines du sang des arbres ;
des tasses d'argent (....?.....)
flacons (....?.....)
(....?.....) et (....?.....)
ils sont montés ; le nouveau vin (....?.....)
la maison de EL (....?.....)
pour un souverain (....?.....)
qui a envoyé (....?.....)
a envoyé (....?.....)
vous racontez (....?.....)
(....?.....)
(....?.....) perdu

Le puissant Ba'al prend dans la main une torche
(....?.....) votre (....?.....) la vie d'un veau
(....?.....) je le mettrai dans un trou de la terre des morts.
Et quant à vous, prenez vos nuages,
vos vents, vos coups de tonnerre, vos pluies ;
avec vous, vos sept serviteurs,
vos huit domestiques de nobles fonctions ;
avec vous Pidraya, fille de lumière,
avec vous Talaya, fille des pluies.
Puis alors vous irez
vers le mont Kankaniya, à l'entrée de la montagne caverneuse ;
Soulevez la montagne avec vos mains,
Soulevez-la sur vos paumes,
et descendez à la maison de la réclusion
dans les profondeurs de la terre,
et soyez compté parmi ceux qui entrent dans la terre,
et vous connaitrez le néant,
comme les mortels, vous serez devenu comme un mort !"

Ba'al le puissant. obéit
Mais avant il aima une génisse dans Dabr, les pâturages de désert ,
une vache dans le domaine de Shechelmamat,
prés du rivage du royaume de la mort .
Il a couché avec elle sept et soixante-dix fois,
elle lui a permis de la monter huit et quatre-vingts fois ;
et elle a conçu et a donné naissance à un garçon, Math, le double-frère.
Ba'al le puissant l'a vêtu avec sa robe longue
(....?.....) icomme un cadeau
pour le bien-aimé (....?.....) à son sein (....?.....)

Alors Ba'al part ;
Il va vers Môt, le bien-aimé de EL
au milieu de sa ville, Hamriya, la fondrière,
En bas de la fosse où est le trône ou il se repose,
dans les ordures de la terre, qui est le domaine de Môt.
Une lèvre vers la terre, une lèvre vers les cieux,
Môt étire sa langue vers les étoiles.
Ba'al entre dans sa gueule et descend dans sa bouche,
comme du pain aux olives, comme le produit de la terre,
le fruit des arbres.
Môt en fait comme un agneau dans sa bouche,
comme un gamin dans son oesophage
Ba'al est écrasé et avalé.
Alors Ba'al ne revient pas à son palais,
Le cavalier puissant des nuages ne revient pas,

Les messagers jumeaux ne partent plus ;
Immédiatement ils ont placé leurs visages
vers EL aux sources des deux fleuves,
au milieu des sources des deux océans trés profonds.
Ils pénètrent la montagne, le pavillon de EL,
entrent dans la tente du roi, le père des années.

Ils lèvent leurs voix et pleurent :
"Nous deux sommes allés aux bords de la terre,
aux limites de la région aqueuse.
Nous sommes arrivés à l'endroit plaisant, le pâturage du désert,
à la terre des pâturages plaisants de la terre de Dabr,
les beaux champs prés du rivage de la mort,
"le délice", les champs sur le rivage du royaume de la mort,
la beauté du champs de Shahalmamat.
Nous avons cherché Ba'al. Il est tombé dans la terre.
Morts est Ba'al le puissant !
Péri est le prince, le maître de la terre !"

EL le bon, le compatissant, descend de son trône,
et se repose sur son tabouret ;
il descend alors de son tabouret, er se repose sur la terre.
Il s'asperge des cendres du deuil sur sa tête,
la poussière de (...?...) ;
il couvre son échine de toile à sac.
Il se coupe la peau avec une pierre,
avec un silex comme rasoir, il se fait des incisions
aux joues et au menton qu'il érafle,
il érafle son bras avec un roseau.
Il laboure sa poitrine comme un jardin,
il sillonne son dos comme une vallée.

Il élève sa voix et pleure :
"Ba'al est mort !
Qu'est-ce qu'il adviendra du peuple ?
Le fils de Dagon s'en est allé !
Que deviendront les multitudes ?
Prés de Ba'al, j'entrerai en bas dans la terre."

Alors Anat aussi disparaît et erre
sur chaque montagne au coeur de la terre,
au-dessus de chaque colline au coeur des champs.
Elle arrive à l'endroit plaisant, le pâturage du "plaisir de désert",
la terre des pâturages plaisants de la terre de Dabr ;
les beaux champs prés du rivage de la mort ,"Délices",
les champs sur le rivage du royaume de la mort ,
la beauté des champs de Shachalmamat.
Elle vient vers Ba'al : tombé par terre.
Elle couvre son échine de toile à sac
elle met de la toile à sac et du (..?..)

Elle coupe sa peau avec une pierre,
avec du silex comme couteau,
elle se fait des incisions avec un rasoir ;
Elle entaille ses joues et son menton,
Elle laboure sa poitrine comme un jardin,
et sillonne son torse comme une vallée.
Ba'al est mort !
Que va-t-il arriver au peuple ? Le fils de Dagan est parti !
Que vont devenir les multitudes ?
La ou est Ba'al, nous entrerons en bas dans la terre.
En bas, avec elle, vient le lumière des dieux,
la torche divine, dame Shapash, le soleil :
Elle pleure et se gorge de pleurs ; elle boit ses larmes,
comme du vin.
Elle appelle alors la torche divinse, le luminaire des dieux,
dame Shapash, le soleil,
"Portez vers moi, le puissant Ba'al !"

La torche, le luminaire des dieux, dame Shapash, le soleil, obéit.
Elle soulève Aliyin Ba'al, le puissant ;
sur les épaules d'Anat elle le place ;
et elle le ramène sur les hauteurs du Tsaphon au nord.
Elle pleure sur lui et l'enterre.
Elle le dépose dans le trou des esprits de la terre.
Elle abat soixante-dix buffles du désert,
Comme oblation funéraire pour Ba'al le puissant ;
Elle abat soixante-dix boeufs de labourd
Comme oblation funéraire pour Ba'al le puissant ;
Elle abat soixante-dix moutons,
Comme oblation funéraire pour Ba'al le puissant ;
Elle abat lsoixante-dix cerfs,
Comme oblation funéraire pour Ba'al le puissant ;
Elle abat soixante-dix chèvres de montagne,
Comme oblation funéraire pour Ba'al le puissant ;
Elle abat soixante-dix ânes
Comme oblation funéraire pour Ba'al le puissant ;
Elle a mis son (...?...) dedans (...?...)
(...?...) comme il convient à un beau-frère des dieux.
Alors immédiatement elle tourne son visage
vers EL au sources des fleuves,
au milieu des sources des deux océans profonds.

Elle pénètre dans la montagne de EL,
entre dans le sanctuaire du roi, le père des années,
Aux pieds de EL elle rend hommage et se prosterne,
Elle se prosterne et l'honore.

Elle élève la voix et elle pleure :
"Laissez maintenant se réjouir 'Athirat et ses fils.
'Elat et sa compagnie, de sa fierté de lion,
pour la mort de Ba'al le puissant !
Le prince, le maître de la terre a péri !"

EL pleure à haute voix vers dame 'Athirat de la mer :
"Ecoutez, ô madame 'Athirat de la mer,
Donnez un de vos fils que je le fasse roi."

Et dame 'Athirat de la mer répond :
"Oui, laissez-moi faire roi celui qui a la connaissance
et l'intelligence : YadiÔ-Yalhan."

Mais EL le bon, le compatissant, répond :
"Un faible, sans force ne peut pas convenir.
Comme Ba'al il doit savoir manier la lance,
Comme le glorieux fils de Dagan."

Mais dame 'Athirat de la mer répond :
"Non ! Faisons roi 'Athtar l'impressionnant.
Laissez 'Athtar l'impressionnant devenir roi !"

Sur quoi immédiatement 'Athtar l'impressionnant
va en haut sur les hauteurs du Tsaphon dans le nord ;
Il s'assied dans le trône de Ba'al le puissant.
Mais ses pieds n'atteignent pas le tabouret ;
Sa tête n'atteint pas le repose-tête.
Et 'Athtar l'impressionnant dit :
"Je ne peux pas être roi dans les hauteurs du Tsaphon!"

Et 'Athtar l'impressionnant redescend;
il descend du siège de Ba'al le puissant.
et il devient roi sur la terre large, toute la terre de EL
(...?...) ils ont versé l'eau dans des tonneaux .
(...?...) ils ont versé l'eau dans des barils.
(...?...)
(...?...)

Un jour, puis deux sont passé.
La demoiselle Anat le recherche;
Comme le coeur d'une vache pour son veau,
comme le coeur d'une brebis pour son agneau,
est le coeur d'Anat pour Ba'al.
Alors elle saisit Môt par le bord de son vêtement,
par l'extrémité de sa robe longue.
Elle élève sa voix et elle crie :
"Viens, Môt ! Renonce à mon frère !"

Mais Môt, la mort , le fils de EL répond :
"Que désirez-vous, ô demoiselle Anat ?
Je suis allé et j'ai erré sur chaque montagne au coeur de la terre;
Sur chaque colline des entrailles des champs.
L'humanité ; la multitude de la terre m'a mis en appétit.
Je suis arrivé à l'endroit plaisant, le pâturage de désert
'les délices', la terre des pâturages de plaisance de la terre de Dabr,
les beaux champs du rivage de la mort,
'l'enchantement', les champs du rivage du royaume de la mort,
la beauté des champs de Shahalmamat.
J'y étais quand s'est approché Ba'al puissant
Il s'est mis comme un agneau dans ma bouche ;
et comme un gosse il a été emporté dans ma gorge."

Dame Shapash, le soleil, la torche,
le luminaire des dieux rougeoyait;
les cieux sont (...?...) par la main de Môt, l'aimé de EL
Un jour a passé. Des jours, des mois.
La demoiselle Anat le cherche;
Comme le coeur d'une vache pour son veau,
comme le coeur d'une brebis pour son agneau,
est le coeur d'Anat pour Ba'al.

Elle saisit Môt, le divin fils de EL;
avec sa lame elle le fend,
a vec son tamis elle le vanne,
avec le feu elle le brûle,
avec la meule elle le moud dans les champs,
elle sème et éparpille ses morceaux,
les fait dévorer par les oiseaux,
tous ses membres par les volailles,
et les restes que ne peuvent manger les oiseaux,
restent dehors.

Sûrement que Ba'al est mort.
Mais si Ba'al le puissant était vivant,
si le prince, le maître de la terre, se rétablissait,
a lors dans un rêve de EL, le bon, le compatissant,
dans une vision du créateur de toutes les créatures,
L'huile des cieux pourrait tomber comme la pluie,
les wadis permettraient au miel de couler.
alors on saurait que Ba'al le puissant est vivant,
qu'il est rétabli, le prince, le maître de la terre.

Mais voila que dans un rêve de EL,le bon, le compatissant,
dans une vision du créateur de toutes les créatures,
L'huile des cieux tombe en pluie,
les wadis permettent au miel de couler.
EL, le compatissant se réjouit;
ses pieds dansent sur le tabouret ,
il ouvre sa bouche pour rire;
il élève sa voix et crie :
"Maintenant je peux me reposer à l'aise ;
prendre mon aisance dans mon coeur;
Le puissant Ba'al est vivant,,
le prince, le maître de la terre est ravivé."

EL appelle la vierge Anat :
"Ecoutez, ô demoiselle Anat !
Dites au luminaire des dieux, à dame Shapash, le soleil, la torche des dieux :
Secs sont les sillons des champs, O Shapash ;
Secs sont les sillons des champs de EL ;
Ba'al a négligé les sillons de son labourage de son pays.
Où est Ba'al le puissant ?
Où est le prince, le maître de la terre ?"

La Vierge Anat est partie ;
Et elle a tourné son visage
vers le luminaire, la torche des dieux, dame Shapash, le soleil ;
Elle lève sa voix et crie :
"Voici le message du Taureau, de EL, votre père,
le mot de votre bon sire :
"Secs sont les sillons des champs, O Shapash ;
Secs sont les sillons des champs de EL ;
Ba'al a négligé les sillons de son labourage de son pays.
Où est Ba'al le puissant ?
Où est le prince, le maître de la terre ?"

Et le luminaire, la torche des dieux, Madame Shapash, le soleil dit :
"Versez le vin mousseux dans son récipient,
laissez les enfants de votre famille porter des guirlandes,
car je vais chercher Ba'al le puissant."

Et la Vierge Anat répond :
"La ou vous allez, ô Shapash,
partout où vous irez, puisse EL vous protéger."

Ensembles, Anat, Ba'alat Shamim Rammim,
et Madame Shapash, le soleil,
vont rechercher Ba'al et le ramènent à son palais.
Maintenant Ba'al rendra la fertilité avec sa pluie,
avec de l'eau il rendra en effet fertile la terre.
et il mettra sa voix dans les nuages
et il fera briller sa foudre sur la terre.

Ba'al saisit alors les fils d'Athirat.
Il frappe de son épée le grand Rabbim (Eaux ?) à l'épaule ;
Il frappe de sa massue Dokyamim, la vague marine;
Il traine sur le sol le petit Tsorim.
Et Ba'al se repose sur le trône de sa royauté,
sur le coussin, sur le siège de soa domination.

Un jour, des jours, des mois, des années ont passé.
Alors la septième année,
le divin Môt, fils de EL,
vers le puissant Ba'al ,
élève sa voix et pleure :

"A cause de vous, Ba'al, j'ai éprouvé l'humiliation,
A cause de vous j'ai éprouvé la coupure par l'e?épée,
A cause de vous j'ai éprouvé la brûlure par le feu,
A cause de vous j'ai éprouvé le broyage par la meule,
A cause de vous j'ai éprouvé le vannage par le tamis,
A cause de vous j'ai été semé dans les champs,
A cause de vous j'ai éprouvé la dispersion en mer.

Donnez-moi un de vos frères
de sorte que je puisse m'alimenter, m'assoir et le manger,
et la colère que je ressens tournera le dos.
Si vous ne donnez pas un de vos frères,
voyez-moi (...?...)
Je consommerai l'humanité,
Je consommerai toute la multitude de la terre.
Et il (...?...)
(...?...)

(...?...)je le conduirai en avant,
(...?...) je le banirai ;
(...?...)
(...?...)
(...?...) Môt le divin, le fils de EL, la mort ;
(...?...) peuples.
(...?...) Môt le divin, le fils de EL, la mort ;
(...?...) laissez-le manger ses sept serviteurs !

Et Môt le divin a répondu :
"Mais regardez ! Ba'al mon propre frère m'avait été donné pour manger,
le fils de ma mère à consommer !"

Ba'al est revenu dans les hauteurs du Tsaphon,
Môt élève sa voix et crie :
"Vous m'aviez donné mon propre frère, Ba'al, pour le manger,
le fils de ma mère à consommer !"

Ils se sont affronté comme des antilopes, des chameaux;
Môt est fort, Ba'al est fort.
Ils se sont donné des coups de cornes comme des boeufs sauvages ;
Môt est fort, Ba'al est fort.
Ils se sont mordu comme des serpents;
Môt est fort, Ba'al est fort.
Ils ruaient comme des coureurs,
Môt est tombé, Ba'al est tombé sur lui.

Dame Shapash, le soleil, a pleuré au-dessus de Môt :
"Écoutez, je vous en supplie, ô divin Môt, fils de El.
Pourquoi voulez-vous lutter contre le puissant Ba'al ?
Que vat dire le taureau, votre père EL ?
Certe, il sapera les fondations de votre trône.
Certe, il renversera le trône de votre royauté,
Certe, il brisera le sceptre de votre domination."

Môt le divin a pris peur.
Dans l'effroi est le bien-aimé de EL, le jeune Ghazir, le héros.
Môt tremble lui-même à son appel;
il élève sa voix et pleure :
"Laissez Ba'al s'assoir sur le trône de son royaume,
sur le coussin du siège de sa domination !"
(...?...)
(...?...)
(...?...)
(...?...)
(...?...)
(...?...)
(...?...)
Vous ferez certe (...?...) à la viande fraîche,
Oui, vous mangerez en effet du pain du repas sacrificiel,
Oui, vous buverez en effet le vin d'oblation,
Madame Shapash, les ombres sont en dessous de vous,
juge des rapha'ims ;
Madame Shapash, les fantômes sont en dessous de vous,
juge des dieux ilnyms ;
les dieux viennent à vous ,
Voyez,les morts viennent à vous.
Kothar est votre compagnon
Khasis est votre intime.
Dans la mer il y a Arsh, le désir, et Tannin, le dragon ;
Laissez Kothar-wa-Khasis les banir,
Laissez Kothar-wa-Khasis les envoyer au loin !

(Ecrit pas Iloumilkou le Shoubanite)