MÉSOPOTAMIENS :



Mythe sumérien : La genèse.                                                 



Enki et Nintu
Au commencement, l'Univers ressemblait à un immense océan primordial infini et désert... désert de toute vie humaine, seuls les dieux existaient.
Ces dieux étaient des géants, ils représentaient toutes les forces que seule la nature pouvait donner.
Pour le "bon fonctionnement" de l'Univers, les dieux avaient des tâches et aussi des lois ( des me) que chaque dieu devait respecter.

De cet univers surgit la sous forme humaine, la déesse "Nammu" celle qui donna naissance au ciel "An" (Anu) et à la terre "Ki".

An et Ki ne formaient qu'un, ciel et terre étaient mélangés.
De cette union naquit "Enlil" (dieu de l'air et des tempêtes)
Enlil fut-il jaloux de l'attachement de An et de Ki ?...
Il voulut alors séparer le ciel de la terre !
An emporta la ciel, et Enlil emporta Ki.
Ce fut l'origine de l'Univers organisé.

Enlil, le Seigneur qui a décidé de produire ce qui est utile
Enlil, le Seigneur dont les décisions sont immuables,
imagina de séparer le Ciel de la Terre
Quand le Ciel eut été éloigné de la Terre (Ki)
Quand la Terre eut été séparée du Ciel
Quand le nom de l'Homme eut été fixé,
Quand An eut emporté le Ciel
Quand Enlil eut emporté la terre...
Enlil fit germer de la terre la semence du pays.
Sur la Montagne du ciel et de la terre, An / Anu engendra les
"Annunas (Annukis / Annunakus / Annunakis)" les Grands Dieux.

Lorsque les dieux tenaient le rôle de l'homme,
Ils étaient de corvée et travaillaient:
Énorme était leur besogne,
Leur corvées, lourdes, infini leur labeur.
Car les grands Anunnakus, aux Igigus,
Imposaient une corvée septuple !
Leur père à tous, Anu était leur Roi;
Enlil-le-preux, leur souverain;
Ninurta, leur préfet,
Et Ennugi, leur contremaître.

Ils ont pris la boîte des sorts et créé les sorts.
Les dieux ont décidé de la division des tâches.
Anu était monté au ciel;
Enlil avait pris la terre pour domaine,
Et le verrou qui barricade la mer
Avait été remis à Enki-le-prévoyant.
Anu était monté au ciel,
Et les dieux de l'Apsu tout en bas.

C'est alors que les Anunnakis célestes
Imposérent aux Igigus leur corvée.
Ces dieux ont dû creuser des canaux,
Ils ont dû dégager les canaux, les digues de la terre.
Ces dieux ont creusé le cours du Tigre,
Et, après, celui de l'Euphrate.
Dans les profondeurs, ils ont installé l'Apsu,
dans la terre, à l'intérieur d'elle.

Ils ont soulevé le sommet de toutes les montagnes.
Ilss comptaient la durée de leur charges :
Pendant cent ans, ils besognèrent-
Pendant cinq cents ans, ils besognèrent-
Pendant neuf cents ans, ils besognèrent-
Pendant mille ans, ils besognèrent !

Quand ils eurent entassé toutes les montagnes,
Ils firent le décompte de leurs années de besogne.
Quand ils eurent organisé le grand marécage méridional
Ils firent le décompte de leurs années de besogne:
Deux mille cinq cents ans et davantage,
Qu'ils avaient, jour et nuit,
Supporté cette lourde corvée !

Ils se mirent alors à déblatérer et récriminer,
Se complaignant de leur fouissage :
"Allons trouver le préfet, notre chef,
Afin qu'il nous décharge de notre lourde corvée!
Le preux souverain des dieux,
Venez, allons le tirer de chez lui,
Enlil-le preux, le souverain des dieux,
Venez, allons le tirer de chez lui !"

Alors un Igigi ouvrit la bouche
Et s'adressa aux dieux, ses frères:
"Le préfet, le guerrier,
Le preux souverain des dieux,
Venez, allons le tirer de chez lui,
Enlil-le-preux, le souverain des dieux,
Venez, allons le tirer de chez lui !
Maintenant proclamez donc la guerre :
Ajoutons le combat avec la bataille."

Les dieux ouïrent son appel
Et brûlèrent leur outillage,
Jetèrent au feu leurs houes,
Et leurs hottes dans les flammes.
Attroupés, ils s'en furent, ensuite,
A la porte du sanctuaire d'Enlil-le-preux.

C'était la nuit, à la mi-veille,
Et, à l'insu du dieu, voilà le palais cerné,
C'était la nuit, à la mi-veille,
Et, à l'insu d'Enlil, voilà l'Ekur cerné !
Mais Kalkal, s'en étant avisé, fit tout fermer:
Il manoeuvra le verrou et surveilla la porte.

Puis Kalkal, réveilla Muska,
Tandis qu'on entendait le tapage des Igigus;
Et Nuska réveilla son seigneur,
Qu'il tira de son lit :
"Ton palais est cerné, monseigneur !
Le combat s'est propagé jusqu'à ta porte !
Ton palais est cerné, ô Enlil !
Le combat s'est propagé jusqu'à ta porte !"

Enlil fit amener des armes chez lui,
Puis il ouvrit la bouche
Et s'adressa à Nuska, son page :
"Nuska! Barricade ta porte !
Prends tes armes et mets-toi à mes ordres !"
Nuska barricada sa porte,
Prit ses armes et se mit aux ordres d'Enlil.

Puis Nuska ouvrit la bouche
Et s'adressa à Enlil-le-preux :
"Monseigneur, ton visage est verdâtre !
Ce sont tes propres enfants, que crains-tu ?
Ô Enlil, ton visage est verdâtre !
Ce sont tes propres enfants, que crains-tu ?
Envoie quérir Anu ; qu'on le fasse descendre
Et qu'on amène aussi Enki devant toi ! "

Enlil envoya donc quérir Anu, qu'on fit descendre,
Et l'on amena aussi Enki devant lui.
Anu, le roi du Ciel, présidait,
Et le roi de l'Apsu, Enki, était tout oreilles,
Cependant que siégeaient les grands Anunnakus.
Enlil se mit debout: Le débat était ouvert.
Enlil, ayant donc ouvert la bouche,
s'adressa aux grands-dieux :

"C'est contre moi qu'ils se sont révoltés ?
Eh bien! Je me battrai !
Ô Dieux! Qu'ai-je vu de mes yeux,
Le combat s'est propagé jusqu'à ma porte !"

Anu ouvrit alors la bouche
Et s'adressa à Enlil-le-preux :
"La raison pour laquelle les Igigus ont assiégé ta porte,
Que Nuska sorte s'en enquérir :
Charge-le de cette mission
Auprès de tes enfants !"

Enlil ouvrit donc la bouche
Et s'adressa à Nuska, son page :
"Nuska, dévérouille ta porte,
Prends tes armes,
Et, devant tous ces dieux attroupés,
Va te prosterner, te lever,
Et répéter nos paroles :

'C'est Anu, notre père, qui m'a envoyé,
Et votre souverain Enlil-le-preux;
Ninurta, votre préfet,
Et votre contremaître Ennugi !'
Ils vous font dire :
Qui est responsable de la cohue ?
Qui est responsable du combat?
Qui a osé déclarer la guerre ?
Qui a frappé sur la porte d'Enlil ?'"

Nuska, devant tous ces dieux attroupés ,
Répéta donc, mot pour mot, les paroles d'Enlil :
"C'est Anu, notre père, qui m'a envoyé,
Et votre souverain Enlil-le-preux;
Ninurta, votre préfet,
Et votre contremaître Ennugi !
Ils vous font dire :

Qui est responsable de la cohue ?
Qui est responsable du combat?
Qui a osé déclarer la guerre ?
Qui a frappé sur la porte d'Enlil ?"

A ces paroles, les Igigus répondirent :
"Nous avions mis tout notre effort
Dans ce fouissage :
L'excessive besogne nous a tués!
Trop lourde était notre corvée, infini ce labeur!
Voilà pourquoi les dieux au grand complet,
Nous ont poussé à récriminer contre Enlil"
Nuska reprit donc ses armes

Et s'en fut rapporter ces paroles à Enlil :
"Monseigneur, j'ai répété mot pour mot tes paroles!
Et voici ce qu'ils m'ont répondu:
'Nous tous, les dieux, au grand complet,
Nous avons décidé de nous battre.
Nous avions mis tout notre effort
Dans ce fouissage :
l'excessive besogne nous a tués !
Trop lourde était notre corvée, infini ce labeur !
Voilà pourquoi un des dieux,
Nous a poussé à récriminer contre Enlil !'"

Lorsqu'il eut ouï ce discours,
Enlil, les larmes lui coulèrent !
A la suite de quoi,
Il s'adressa à Anu-le-preux :
"Altesse, avec toi, dans le ciel
Garde ton autorité et fais-en usage:
Pendant que les Anunnakus siègent en ta présence,
Fais comparaître un de ces dieux
et qu'on le voue au châtiment suprême! "

Mais Anu ouvrit la bouche
Et s'adressa aux dieux, ses frères :
'Pourquoi les incriminerions-nous?
Lourde était leur corvée, infini leur labeur !
Chaque jour leur cri d'appel était chose grave.
Tandis que les Anunnaki sont devant vous
Et tandis que Belet-Ili, la déesse de l'utérus, est présente,
Faites comparaître un de ces dieux
et qu'on le voue au châtiment suprême! "

Anu a fait entendre sa voix à Nusku :
"Nusku, ouvrez votre porte, prennez vos armes,
Assemblez les grands dieux, et dites-leur :
"Votre père Anu, votre guerrier Enlil,
Votre chamberlain Ninurta et Ennugi le contoleur des canaux
M'ont envoyé pour vous dire :
'Qui est responsable de la cohue ?
Qui est responsable de bataille ?
Quel dieu a commencé la guerre ?
Il y avait une cohue autour de ma porte !'"

Quand Nusku a entendu ceci,
Il a pris ses armes,
A rassemblé les grands dieux, et leurs a dit :
"Votre père Anu, votre guerrier Enlil,
Votre chamberlain Ninurta et Ennugi le contoleur des canaux
M'ont envoyé pour vous dire :
'Qui est responsable de la cohue ?
Qui est responsable de bataille ?
Quel dieu a commencé la guerre ?
Il y avait une cohue autour de ma porte !'"
........

Enki / Ea a fait entendre sa voix,
Et dit aux dieux ses frères :
"Pourquoi les blâmons-nous ?
Leur travail était trop dur, leur ennui était trop fort.
Le signal d'alarme était pourtant assez fort,
Et nous avons continué malgré tout.
Mais il y a un remède à cela :
Puisque Belet-Ili (Ninmah / Nintu / Mammi / Namma),
la Matrice, la déesse-utérus, est ici,
Qu'elle fabrique un prototype-d'homme :
C'est lui qui portera le joug des dieux-
Qui portera le joug des Igigus,
C'est l'homme qui sera chargé de leur labeur ! ..."

Ils interpelèrent donc la déesse, ils demandèrent
A la sage-femme des dieux, Mammi-l'experte :
"C'est toi qui seras la matrice à produire les hommes,
Eh bien ! produis le prototype-humain :
Qu'il porte notre joug,
Qu'il porte notre joug imposé par Enlil,
Que l'homme assume la corvée des dieux ! "

Belet-Ili, ayant ouvert la bouche,
Répliqua aux grands-dieux :
"Par moi seule, cela ne peut se faire;
Mais avec le concours d'Enki (Ea),
Oui, l'opération est possible !
Lui seul peut tout purifier :
Qu'il me livre l'argile en état, et moi j'opérerai !"

Enki ouvrit alore la bouche
Et s'adressa aux grands-dieux:
"Le premier du mois, le sept, ou le quinze,
Je décréterai une lustration avec bain.
Alors on immolera un dieu igigu,
Avant que les dieux se purifient par l'immersion.
A sa chair et son sang,
Belet-Ili / Nintu mélangera de l'argile :
Ainsi seront associés du dieu et de l'homme,
Réunis en l'argile,
Et désormais , nous serons de loisir !
De par la chair du dieu
Il y aura aussi dans l'homme, un esprit (etemmu),
qui le démontrera toujours vivant après sa mort.
Cet esprit sera là pour le garder de l'oubli !"

Et les grands Anunnakis,
Assignateurs des destins,
De répondre : "Oui !", tous ensemble.
Le premier du mois, le sept, ou le quinze,
Enki décréta donc une lustration avec bain,
Et le dieu We / Geshtu-e, qui avait de l'esprit,
Fut immolé en pleine assemblée.

A sa chair et son sang
Ils ont entendu le battement de tambour.
Un esprit a hérité des caractéristiques de la chair du dieu,
Et elle l'a proclamé en tant que son signe vivant.
L'esprit était la pour que le dieu massacré ne soit pas oublié.
Belet-Ili mélangea de l'argile,
Pour que fussent associés le dieu et l'homme.
Et les Igigu devenus, eux aussi, grands-dieux,
Crachèrent sur l'argile.

Belet-Ili ouvrit la bouche
Et s'adressa aux dieux :
"Le travail que vous m'aviez commandé,
Je l'accomplirai !
Vous avez immolé ce dieu avec son esprit,
Et je vous débarasserai de votre lourde corvée,
En imposant votre besogne à l'Homme.
Quand les hommes auront pullulé,
je détacherai les chaînes des Igigus,
ils pourront ainsi rejoindre les grands dieux
puisque les hommes assureront leur besogne."

Anugal, chef des Igigus, dit :
"Ô Mammi, notre libératrice,
nous embrassons tes pieds !
Que ton nom désormais soit
'Dame de tous les dieux' !"

Enki qui voit loin et Belet-ili / Mammi la sage
Sont entrés dans la salle du destin.
Les déesses-mères ont été rassemblées .
Il a foulé l'argile en sa présence.
Elle a continué à reciter une incantation ,
Pour Enki, restant en sa présence.

Quand elle a eu fini son incantation,
Belet-Ili détacha quatorze pâtons d'argile,
En en mit sept à sa droite
Et les sept autres à sa gauche.
Entre eux elle a déposé une brique de boue.
Elle s'est servie d'un roseau,
pour couper les cordons ombilicaux.

Des quatorze matrices
Réunies par la sage Experte :
Sept produiraient des mâles ,
Et les sept autres des femelles .
Devant la divine Matrice, faiseuse des destins ,
On les apparia et les accorda deux par deux.

Mami a fait ces règles pour les personnes :
Dans la maison d'une femme qui donne naissance,
la brique de boue sera déposée pendant sept jours.
Belet-ili, Mami la sage sera honorée.
La sage-femme se réjouira dans la maison de la jeune mère,
et quand la femme donne naissance au bébé,
la mère du bébé s'ouvrira.

Un homme à une fille (....?....)
sa barbe de la poitrine.
Elle peut être vue sur la joue du jeune homme.
Dans les jardins, l'épouse et son mari se choisiront.

Les déesses-mères ont été rassemblées
et Nintu était présente. Elles ont compté les mois,
et appelé le dixième mois comme limite des destins.
Quand le dixième mois est venu, elle a ouvert l'utérus.
Son visage était heureux et joyeux.
Elle a couvert sa tête, exécuté l'obstétrique,
a mis sa ceinture par dessus, et a dit une bénédiction.

Elle a fait un dessin en farine et a déposé une brique de boue :
"Je l'ai créé moi-même, de mes mes mains."
La sage-femme se réjouira dans la maison de la prêtresse Qadistu.
Toutes les fois qu'une femme donnera naissance,
la mère du bébé s'ouvrira,
la brique de boue sera déposée pendant neuf jours.
Nintu la déesse mère sera honorée.
Elle appellera leur (..?..) "Mami", elle (..?..)
la déesse mère, fixera le tissu de toile.

Quand le lit sera présenté dans leur maison,
l'épouse et son mari se choisiront.
Inanna se réjouira dans les rapports conjugaux
dans la maison du beau-père.
La célébration durera pendant neuf jours,
et ils appelleront Inanna / Ishtar : "Ishhara".

Le quinzième jour, à la période fixée du destin, elle appellera
(..?..) un homme (..?..) nettoyez le à la maison (..?..)
Le fils à son père (..?..) Ils se reposeront et (..?..)
Il porteront (..?..) Il verra (..?..)
Enlil (..?..) ont pris (..?..)
faites de nouvelles sélections, faites de grands canaux,
pour alimenter les personnes et soutenir les dieux.(..?..)

( Par la suite, sous la responsabilité d’Enki, les Igigus dirigèrent le travail des hommes.Enki enseigna aux hommes comment fertiliser la terre, comment confectionner des pioches et des houes, comment édifier de grandes digues d’irrigation afin qu’ils puissent se nourrir eux-mêmes et fournir de la bonne chère aux dieux. )


 
AUTRE VERSION :


En ces jours, en ces jours où le ciel et la terre ont été créés; dans ces nuits, les nuits où le ciel et la terre ont été créés; en ces années, ces années où les destins ont été déterminés; quand les dieux Anunas / Anunakis sont nés; quand les déesses ont été prises dans le mariage; quand les déesses ont été distribuées au ciel et sur la terre; quand les déesses sont devenues enceintes et ont donné naissance; quand les dieux ont été obligés (..?..) leur nourriture (..?..) pour leurs repas; les dieux aînés ont surveillé le travail, alors que les dieux mineurs faisaient le dur travail. Les dieux creusaient les canaux et les empilaient la vase dans Harali. Les dieux, draguant l'argile, ont commencé à se plaindre au sujet de cette vie.

A ce moment-là, le dieu de grande sagesse, le créateur de tous les dieux aînés, Enki étendu sur son lit, ne se réveillait pas de son sommeil, dans l'Engur profond, dans l'eau débordante, l'endroit dont aucun autre dieu ne connait l'intérieur. Les dieux lui ont dit en pleurant: "il est la cause de la lamentation !" Ninmah Namma la mère primitive qui a donné naissance aux dieux aînés, a pris les larmes du dieu, à celui qui étendait son sommeil, à celui qui ne s'est pas réveillé dans son lit, à son fils :

"Vous trouvez-vous vraiment endormi, et ne vous réveillez-vous pas ? Les dieux igigus, vos créatures, ont cassé leurs outils. Mon fils, réveillez-vous de votre lit ! Veuillez appliquer votre compétence et votre sagesse et créez un produit de remplacement pour les dieux igigus de sorte qu'ils puissent être libérés de leur dur travail !"

Aux mots de sa mère Ninmah Namma Nammu, Enki s'est levé de son lit. Dans la pièce Hal-an-kug, il a frappé sa cuisse dans l'ennui. Le sage et intelligent, le prudent (..?..) des qualifications est venu aux déesses mères de la vie. Enki a étendu son bras au-dessus d'elles et a tourné son attention vers elles. Et Enki a dit à sa mère Ninmah Namma :

"Ma mère, la créature que vous avez projetée héritera vraiment de l'existence. Imposez-lui comme travail de purter les paniers. Vous devriez malaxer de l'argile puisée du dessus de l'Abzu; les déesses-mères pinceront l'argile et par vous introduiront la forme dans l'existence. Ninmah, laissez agir comme vos aides Ninniali, Ninimma, Shuzianna (Cu-zi-ana), Ninmada, Ninbarag (Niobara), Ninmug, Musargaba et Ninguna. Tenez-vous prête comme quand vous donnez naissance. Ma mère, après que vous ayez décrété son destin, Ninmah, imposez-lui le travail de porter les paniers."

(......?......)
Enki (...?...) a apporté la joie à leur coeur. Il a placé un régal pour sa mère Ninmah Namma. Toutes les déesses-mères (...?...) ont mangé du roseau sensible et du pain. Enlil et le seigneur Enki / Ea / Nudimmud des rôtis. Tous les dieux aînés l'ont félicité :
'Oh ! Seigneur à la lgrande compréhension, qui est aussi sage que vous ? Enki, grand seigneur, qui peut égaler vos actions ? Comme un père corporel, vous êtes celui qui décide des destins."

Enki et Ninmah ont bu de la bière, leurs coeurs sont devenus gais, et puis Ninmah a dit à Enki :
"Le corps de l'homme peut être bon ou mauvais et rendre un destin bon ou mauvais dépend de ma volonté."
Enki a répondu à Ninmah :
"J'équilibrerai quelque destin, bon ou mauvais, que vous aurez fabriqué."

Ninmah a pris de l'argile du dessus de l'Abzu dans sa main et elle a d'abord modelé avec elle un homme qui ne pourrait pas plier ses faibles membres. Enki a regardé l'homme qui ne pourrait pas plier ses faibles membres, et a décrété son destin: il l'a nommé domestique du roi.

Ensuite, elle a modelé un homme qui retournait en arrière la lumière, un homme avec les yeux constamment ouverts, aveugle. Enki regardé celui qui retournait en arrière la lumière, l'homme avec les yeux constamment ouverts, et a décrété son destin, lui donnant les arts musicaux, le faisant chef-musicien en présence du roi.

Troisièmement, elle a modelé un homme avec les deux pieds cassés, un homme avec les pieds paralysés. Enki a regardé celui aux deux pieds cassés, aux pieds paralysés et il (...?...) pour le travail de (...?...).

( Autre version :
Elle a modelé un idiot. Enki regardé cet idiot, et a décrété son destin : il l'a nommé domestique du roi.)

En quatrième, elle a modelé un homme qui ne pouvait pas retenir son urine. Enki regardé celui qui ne pourrait pas retenir son urine et l'a baigné dans l'eau enchantée et a chassé le démon Namtar de son corps.

En cinquième, elle a modelé une femme qui ne pouvait pas donner naissance. Enki regardé la femme qui ne pouvait pas donner naissance, et a décrété son destin: il l'a faite membre de la suite de la reine.

En sixième, elle a modelé un être sans pénis ni vagin sur son corps. Enki a regardé cet être sans pénis ni vagin et l'a nommé "eunuque nibru" et lui a décrété comme destin de se tenir devant le roi.

Ninmah a jeté l'argile pincée de sa main sur la terre et un grand silence est tombé. Le grand seigneur Enki dit à Ninmah :
"J'ai décrété les destins de vos créatures et leur ai donné leur pain quotidien. Venez, maintenant je modèlerai quelqu'un pour vous, et vous devrez décréter le destin de ce nouveau-né !"

Enki a conçu une forme avec la tête (..?..) et la bouche à son milieu, et a dit à Ninmah "Versez le sperme dans l'utérus d'une femme, et la femme donnera naissance au sperme de son utérus." Ninmah était prête pour le nouveau-né (..?..) et la femme a apporté en avant (..?..) le milieu (..?..) Dans le retour, c'était Umul : sa tête était affligée, son endroit de (..?..) était affligé, ses yeux étaient affligés, son cou était affligé. Elle pouvait à peine respirer, ses (..?..) étaient précaire, ses poumons étaient affligés, son coeur était affligé, ses entrailles ont étaient affligées. Avec sa main et sa tête elle ne pouvait pas mettre le pain dans sa bouche; son épine dorsale et sa tête étaient disloquées. Ses hanches faibles et ses pieds précaires ne pouvaient pas la porter dans les champ. Enki l'a façonnée de cette façon.

Enki dit à Ninmah :
"Pour vos créatures dont j'ai décrété un destin, je leur ai donné leur pain quotidien. Maintenant, vous devriez décréter un destin pour ma créature, lui donner son pain quotidien aussi."

Ninmah a regardé Umal et s'est tournée vers elle. Elle est allée plus près d'Umul et lui a posé des questions mais elle ne pouvaient pas parler. Elle lui a offert le pain pour manger mais elle ne pouvait pas l'attraper. Elle ne pourrait pas se trouver sur (..?..) ne pourrait pas (..?..) ne pourrait pas s'asseoir, ne pourrait pas se coucher, elle ne pourrait pas (..?..) une maison, elle ne pourrait pas manger du pain. Ninmah a répondu à Enki :
"La femme que vous avez modelée n'est ni vivante ni morte. Elle ne peut pas se soutenir."

Enki a répondu à Ninmah :
"Jj'ai décrété un destin pour le premier homme avec les mains faibles, je lui ai donné le pain. J'ai décrété un destin pour l'homme qui a tourné en arrière la lumière, je lui ai donné le pain. J'ai décrété un destin pour l'homme paralysé des pieds, je lui ai donné le pain. J'ai décrété un destin pour l'homme qui ne pouvait pas retenir son urine, je lui ai donné le pain. J'ai décrété un destin pour la femme qui ne pouvait pas donner naissance, je lui ai donné le pain. J'ai décrété le destin pour celui sans pénis ni vagin sur son corps, je lui ai donné le pain. Ma soeur (....?....)".

Ninmah a répondu à Enki :
"(........?........)
(..?..) est entrée (..?..). Regardez, vous ne demeurez pas dans le ciel, vous ne demeurez pas sur terre, vous ne sortez pas pour regarder la terre. Là où vous ne demeurez pas mais où ma maison est construite, vos mots ne peuvent pas être entendus. Là où vous n'habitez pas mais où ma ville est construite, moi-même j'ai (..?..) . Ma ville est ruinée, ma maison est détruite, mon enfant a été pris comme captif. Je suis un fugitif qui a dû laisser l'E-kur et moi-même n'ai pas pu s'échapper de votre main."

Enki a répondu à Ninmah :
"Qui pourrait changer les mots de votre bouche ? Enlevez Umul de votre (..?..) Ninmah, votre travail peut être (..?..) vous (..?..) pour moi ce qui est imparfait; qui peut s'opposer à ceci ? L'homme que j'ai formé (..?..) après que vous (..?..), l'ayez laissé prier ! Laissez aujourd'hui mon pénis être félicité, puisse votre sagesse être confirmée ! L'enkum et le ninkum (..?..) proclament votre gloire (..?..). Ma soeur, la force héroïque (..?..). La chanson (..?..) l'écriture (..?..). Les dieux qui ont entendu (..?..) laissent la construction d'Umul, ma maison (..?..)"
Ninmah n'a pas pu rivaliser avec le grand seigneur Enki.
Père Enki, votre éloge est doux !



AUTRE VERSION :

(Le premier couple eut pour noms Ullagarra et Annegarra. Noms qui signifieraient en sumérien «Créé par le ciel» et «Créée par l’éternité».)

Aprés deux fois 600 ans passés, le pays était bruyant
comme avec des taureaux beuglant.
Enlil entendait leur bruit. Il s'est adressé aux grands dieux :
"Le bruit fait pas les humains est devenu trop fort,
j'en perd le sommeil.

Donnez donc l'ordre que la maladie suruppu éclate !"
Mais il y avait Atrahasis (le super-sage)
dont l'oreille était ouverte à son dieu Enki / Ea.
Il parlait avec son dieu et son dieu parlait avec lui.
Atrahasis a fait entendre sa voix à son seigneur :

"Combien de temps les dieux nous feront-ils à souffrir ?
Nous feront-ils à souffrir de la maladie pour toujours ?"
Enki a fait entendre sa voix et a dit à son domestique :
"Appelez les aînés, les hommes aînés !
Commencez un soulèvement dans votre propre maison,
laissez les hérauts proclamer (....?....)

Laissez-les faire un bruit fort dans la terre :
Na revérez plus vos dieux, ne priez plus vos déesses,
mais tournez-vous vers la porte de Namtar, démon des maladies.
Apportez des offrandes de pains cuits au four devant lui.
Peut il être se sentira-t-il honteux devant vos présents
et retirera-t-il sa maladie."

Atrahasis a suivi les ordres, et recueilli les aînés à sa porte.
Atrahasis a fait entendre sa voix aux aînés :
"J'ai appelé les aînés, les hommes aînés !
Commencez un soulèvement dans votre propre maison,
laissez les hérauts proclamer (....?....)

Laissez-les faire un grand bruit sur la terre :
Na revérez plus vos dieux, ne priez plus vos déesses,
mais tournez-vous vers la porte de Namtar, démon des maladies.
Apportez des offrandes de pains cuits au four devant lui.
Peut il être se sentira-t-il honteux devant vos présents
et retirera-t-il sa maladie."

Les aînés ont écouté son discours ;
Ils ont construit un temple pour Namtar dans la ville.
Les hérauts ont proclamé (...?...)
Ils ont fait un grand bruit sur la terre.

Ils n'ont plus adoré leurs dieux, ils n'ont plus prié leurs déesses,
mais ils ont ouvert la porte de Namtar,
ils lui ont offert des pains cuits au four, en sa présence,
autant que les offrandes de farine pour lui.
Et il était honteux devant ces présents.
Et il a retiré sa main. La maladie suruppu les a laissés.
Les dieux ont alors pu retrouver leurs offrandes régulières.

Après encore 1200 années, le bruit était de retour alors Enlil et les dieux ont envoyé une période de sécheresse. Enki a conseillé à Atrahasis de ne plus faire des offrandes qu'à Adad, le dieu causant la sécheresse, et la sécheresse s'est arrêtée.
Bientôt le bruit est revenu, alors les dieux ont cessé d'exécuter leurs fonctions et donc tous les bienfaits de la natures ont disparu. Cette situation s'est terminée quand Enki a mis de grandes quantités de poissons dans les fleuves pour nourrir les hommes.

Lors du Conseil des Grands Dieux Enlil dit :
"La rumeur des humains est devenue trop forte.
A cause de leur tapage continuel je n’arrive plus à dormir,
mais je suis surtout inquiet sur ce qu’ils manigancent.
Nous leur avons déjà envoyé maladies, fièvres,
épidémies et pestilences pour les décimer,
mais très vite ils se sont à nouveau multipliés.

Nous leur avons envoyé sécheresse, famines
et autres fléaux sans plus de résultat.
A chaque fois d’ailleurs, Enki le prince les a aidés à s’en sortir.
Maintenant il faut en finir une fois pour toutes
et envoyer sur les hommes le Déluge afin qu’il n’en reste pas un."

Enki prit la parole :
"J’ai créé l’homme dans l’intérêt des dieux,
ne me demandez pas d’approuver un tel cataclysme.
Comment pourrais-je porter la main sur mes créatures !"

Les dieux ayant malgré tout pris la décision finale,
Enki en songe prévint Atrahasis, le Supersage,
un homme de bien qui avait toujours mérité sa confiance.
"Atrahasis, jette à bas ta maison, détourne-toi de tes biens
pour te sauver la vie.

Construit un grand bateau selon l’épure que j’ai tracée sur le sol.
Cette embarcation aura une forme équilatérale de 60 mètres de coté.
Le bateau sera entièrement clos et toituré solidement.
Que son calfatage soit épais et résistant.
Tu appelleras ton vaisseau Sauve -Vie .

Après y avoir chargé ton froment, tes biens, tes richesses,
embarques-y ta femme, ta famille, ta parenté et tes ouvriers
ainsi que des animaux sauvages, grands et petits,
et des oiseaux du ciel".

Le supersage n’avait que 7 jours pour construire Sauve-Vie.
Les siens et les animaux venaient juste d’embarquer
quand un vent furieux rompit les amarres et libéra le bateau.
Alors le soubassement de la terre se décolla.

Les étoiles elles-mêmes furent déplacées.
De profondes ténèbres cachèrent le soleil.
Le fracas du Déluge épouvanta les dieux eux-mêmes,
pourtant tous réfugiés en la demeure céleste d’Anu.
Enki blême de colère vit ses enfants emportés par les eaux.

Nintu la déesse mère éclata en sanglots :
"Comment ai-je pu dans l’assemblée des dieux
laisser prendre cette décision finale ?
C’est Enlil qui par un discours habile,
a rendu vaines mes paroles".

Au bout de 7 jours, le vent se calma, le bateau cessa d’être ballotté.
Supersage lâcha une colombe, elle revint, ne sachant où se poser.
Il lâcha une hirondelle qui revint également.
Enfin il lâcha un corbeau qui ne revint pas.
Alors Supersage lâcha tous les oiseaux.

Lorsque les eaux se furent retirées du haut de la montagne,
Supersage débarqua et prépara un banquet à la gloire d’Enki,
le dieu ingénieux qui l’avait sauvé.
L’odeur de la bonne chère attira également les grands dieux,
qui, en l’absence des hommes, n’avaient ni bu ni mangé
pendant tout ce temps.

Le repas terminé Nintu la déesse mère se leva et dit :
"D’où nous viennent Anu et Enlil ?
Ils ont donc participé à ce banquet,
eux qui inconsidérément avaient décidé le Déluge
et voué les hommes à cette hécatombe".

Enlil voyant alors le bateau, entre en colère :
"Nous les grands dieux nous avions prêté serment,
d’où vient alors qu’un homme ait échappé à la destruction ?".
Pour Anu c’est sans nul doute encore un coup de Enki le prince.
Enki :

"Oui, j’ai fait cela contre votre volonté à tous,
j’ai sauvé Atrahasis. Calme-toi Enlil,
si tu as pu manger et te régaler,
c’est bien grâce à cet homme.
Grâce à lui la race humaine peut être sauvée,
et surtout les Igigus ne seront pas obligés de se remettre au travail".

Nintu la déesse mère prit alors la parole :
"Enlil, tes solutions sont trop définitives.
Trouvons un moyen terme.
Afin que la descendance de Supersage
ne perturbe plus les dieux,
Enki l’ingénieux doit bien avoir une solution".

Enki :
"O ! Divine Matrice, nous avons donné
aux hommes presque l’immortalité,
c’était inconsidéré.

Toi Mammi, qui arrête les destins,
impose donc aux hommes la mort
pour qu’un équilibre s’installe.
Afin que chez eux, outre les femmes fécondes,
il y ait maintenant les femmes infécondes,
afin que chez eux sévisse la Démone Pashittu,
pour ravir les bébés aux genoux de leurs mères."

Puis il ajouta :
"Etablis des prêtresses ugbatus, des prêtresses entus
et des prêtresses igisitus (nonnes vouées au célibat)
Elles seront taboues et ainsi seront réduites les naissances".

Enlil approuva :
"C’est entendu. Ce fut une erreur de vouloir les exterminer.
Mais que les hommes ne vivent pas au delà de 120 années,
afin qu’ils ne puissent jamais percer à jour nos connaissances.
Ainsi, ils ne seront plus une menace pour nous !

Veillons à ce que les hommes ne s’installent jamais
dans l’allégresse. Surveillons de près leur prolifération,
leur prospérité et leur joie de vivre.
Et pour cela, que chez les hommes
un temps de malheur succède toujours
à un temps de bien-être."