DOSSIER BIBLE :



Les plagiats dans la Bible :                                                        


Dans la Bible on trouve de nombreux emprunts aux autres mythologies : Dans Genèse 2:22 il est écrit :

-"Et l’Éternel Dieu forma une femme de la côte qu’il avait prise de l’homme, et l’amena vers l’homme."

>>>>> Certains pensent que ce mythe de la côte d'Adam est un emprunt au texte sumérien "Enki et Ninhursag". On y trouve en effet un jeu de mot basé sur l'expression "TI" qui signifie à la fois "côte" (uzu-TI) et "vie" (TI) en sumérien. Dans ce texte, la déesse Nin-Ti ("Dame de la vie / cote") est créée pour soigner le dieu Enki qui souffre des cotes. Ce jeu de mot n'a plus de sens en hébreu.


Dans l'exode 2 : 1-5, il est écrit, au sujet de la naissance de Moïse :

-"Et un homme de la maison de Lévi alla, et prit une fille de Lévi ; et la femme conçut, et enfanta un fils ; et elle vit qu’il était beau ; et elle le cacha trois mois. Et comme elle ne pouvait plus le cacher, elle prit pour lui un coffret de joncs, et l’enduisit de bitume et de poix, et mit dedans l’enfant, et le posa parmi les roseaux sur le bord du fleuve. Et sa sœur se tint à distance pour savoir ce qu’on lui ferait. Et la fille du Pharaon descendit au fleuve pour se laver, et ses jeunes filles se promenaient sur le bord du fleuve ; et elle vit le coffret au milieu des roseaux, et elle envoya sa servante, qui le prit."

>>>>> Ce texte n'est qu'un simple plagiat de l"histoire, bien plus ancienne, de Sargon (2334-2279), fondateur de l'empire d'Akkad en Mésopotamie :

-"Je suis Sargon, le roi puissant, le roi d'Akkad. Ma mère était une grande prêtresse; j'ignore qui fût mon père. Mes parents paternels habitaient la steppe. Ma ville était Azupiranu, sise sur l'Euphrate. Ma mère, la grande prêtresse, me conçut et m'enfanta en secret. Elle me mit dans une corbeille de joncs, elle calfata la porte avec du bitume. Elle me jeta dans la rivière sans que je puisse sortir. Le fleuve me porta; il m'emporta jusque chez Aqqi, le puiseur d'eau. Aqqi, le puiseur d'eau, en plongeant son seau, me retira du fleuve. Aqqi, le puiseur d'eau, m'adopta comme son fils et m'éleva. Aqqi, le puiseur d'eau, me mit à son métier de jardinier. Alors que j'étais ainsi jardinier, la déesse Ishtar se prit di?'amour pour moi, et c'est ainsi que pendant cinquante-six ans j'ai exercé la royauté."


Matthieu 2:16 écrit :

-"Hérode, voyant que les mages s’étaient joués de lui, fut fort en colère; et il envoya, et fit tuer tous les enfants mâles qui étaient dans Bethléhem et dans tout son territoire, depuis l’âge de deux ans et au-dessous, selon le temps dont il s’était enquis exactement auprès des mages."

>>>>> Pourtant ce "massacre des  innocents" n'est attesté en aucune manière. Flavius Josèphe, le grand historien juif qui a recensé avec un soin méticuleux les faits et les méfaits d'Hérode, l'ignore totalement. Il n'y a jamais eu de massacre sous Hérode!
Ce mythe est une pure copie d'un épisode de l'enfance du dieu hindou Krishna : Le devin Nârada avait annoncé à Kamsa, cruel roi de Varanasi (Bénarès), qu'il serait détruit par le huitème enfant de sa propre soeur, Devaki, et du prince Vasudeva de Mathura. Kamsa fit donc emprisonner ces derniers et tuer chacun de leurs enfants à la naissance. Les six premiers petits innocents furent mis à mort puis Devaki engendra Balâ-râma et Krishna (avatar de Vishnu) sans qu'il y aient été fécondés par son mari. Pour échapper au massacre, Krishna fut échangé à sa naissance avec la fille d'un bouvier afin d'échapper à son oncle puis il fut mis dans un panier flottant et laissé à la dérive sur la rivière Yamunâ. Les eaux de la Yamunâ se séparèrent pour laisser le passage à Krishna et il fut recueilli par Nanda et son épouse Yashoda, pâtres à Vrindavan.


Le mythe biblique du déluge est lui aussi une copie d'un mythe mésopotamien plus ancien.

Genèse 6 : 13-15 et 19-21 :

"...Et Dieu dit à Noé : 'La fin de toute chair est venue devant moi, car la terre est pleine de violence à cause d’eux ; et voici, je vais les détruire avec la terre. Fais-toi une arche de bois de gopher. Tu feras l’arche avec des loges, et tu l’enduiras de poix en dedans et en dehors. Et c’est ainsi que tu la feras : la longueur de l’arche sera de trois cents coudées, sa largeur de cinquante ci?oudées, et sa hauteur de trente coudées. ....... Et de tout ce qui vit, de toute chair, tu feras entrer dans l’arche deux de chaque [espèce], pour les conserver en vie avec toi ; ce seront le mâle et la femelle. Des oiseaux selon leur espèce, et du bétail selon son espèce, de tout reptile du sol selon son espèce, deux de chaque espèce entreront vers toi, pour les conserver en vie. Et toi, prends de tout aliment qui se mange, et tu en feras provision près de toi et cela vous sera pour nourriture, à toi et à eux.'.."

Mythe d'Atrahasis :

"... Enki en songe prévint Atrahasis, le Supersage, un homme de bien qui avait toujours mérité sa confiance. "Atrahasis, jette à bas ta maison, détourne-toi de tes biens pour te sauver la vie. Construit un grand bateau selon l’épure que j’ai tracée sur le sol. Cette embarcation aura une forme équilatérale de 60 mètres de coté. Le bateau sera entièrement clos et toituré solidement. Que son calfatage soit épais et résistant. Tu appelleras ton vaisseau  Sauve -Vie . Après y avoir chargé ton froment, tes biens, tes richesses, embarques-y ta femme, ta famille, ta parenté et tes ouvriers ainsi que des animaux sauvages, grands et petits, et des oiseaux du ciel...'."

Genèse 7 : 15-20 :

"...et ils entrèrent vers Noé dans l’arche, deux par deux, de toute chair ayant en elle esprit de vie. Et ce qui entra, entra mâle et femelle, de toute chair, comme Dieu le lui avait commandé. Et l’Éternel ferma l’arche sur lui. Et le déluge fut sur la terre quarante jours ; et les eaux crûrent et soulevèrent l’arche, et elle fut élevée au-dessus de la terre. Et les eaux se renforcèrent et crûrent beaucoup sur la terre ; et l’arche flottait sur la face des eaux. Et les eaux se renforcèrent extraordinairement sur la terre ; et toutes les hautes montagnes qui étaient sous tous les cieux furent couvertes. Les eaux se renforcèrent de quinze coudées par-dessus, et les montagnes furent couvertes..."

Mythe d'Atrahasis :

"...Supersage n’avait que 7 jours pour construire Sauve-Vie. Les siens et les animaux venaient juste d’embarquer quand un vent furieux rompit les amarres et libéra le bateau. Alors le soubassement de la terre se décolla. Les étoiles elles-mêmes furent déplacées. De profondes ténèbres cachèrent le soleil. Le fracas du Déluge épouvanta les dieux eux-mêmes, pourtant tous réfugiés en la demeure céleste d’Anu. Enki blême de colère vit ses enfants emportés par les eaux..."

Genèse 8 :1, 6-12 et 18-20 :

"... Et Dieu se souvint de Noé, et de tous les animaux et de tout le bétail, qui étaient avec lui dans l’arche ; et Dieu fit passer un vent sur la terre, et les eaux baissèrent ; .... Et il arriva, au bout de quarante jours, que Noé ouvrit la fenêtre de l’arche qu’il avait faite ; et il lâcha le corbeau, qui sortit, allant et revenant jusqu’à ce que les eaux eussent séché de dessus la terre. Et il lâcha d’avec lui la colombe, pour voir si les eaux avaient baissé sur la face du sol ; mais la colombe ne trouva pas où poser la plante de son pied, et revint à lui dans l’arche, car les eaux étaient sur la face de toute la terre ; et il étendit sa main, et la prit, et la fit entrer auprès de lui dans l’arche. Et il attendit encore sept autres jours, et il lâcha de nouveau la colombe hors de l’arche. Et la colombe vint à lui au temps du soir, et voici, dans son bec, une feuille d’olivier arrachée. Et Noé sut que les eaux avaient baissé sur la terre. Et il attendit encore sept autres jours, et il lâcha la colombe, et elle ne revint plus de nouveau vers lui. .... Et Noé sortit, et ses fils, et sa femme et les femmes de ses fils avec lui. Tout animal, tout reptile et tout oiseau, tout ce qui se meut sur la terre, selon leurs espèces, sortirent de l’arche. Et Noé bâtit un autel à l’Éternel, et prit de toute bête pure et de tout oiseau pur, et offrit des holocaustes sur l’autel."

Mythe d'Atrahasis :

"...Nintu la déesse mère éclata en sanglots : 'Comment ai-je pu dans l’assemblée des dieux laisser prendre cette décision finale ? C’est Enlil qui par un discours habile, a rendui? vaines mes paroles"... Au bout de 7 jours, le vent se calma, le bateau cessa d’être ballotté. Supersage lâcha une colombe, elle revint, ne sachant où se poser. Il lâcha une hirondelle qui revint également. Enfin il lâcha un corbeau qui ne revint pas. Alors Supersage lâcha tous les oiseaux. Lorsque les eaux se furent retirées du haut de la montagne, Supersage débarqua et prépara un banquet à la gloire d’Enki, le dieu ingénieux qui l’avait sauvé'.."

Un mythe semblable est également raconté par Ovide (-43 à 17 ap.J.-C) :

"... Alors Zeus enferma dans une caverne le vent du Nord ainsi que les rafales qui dispersent les nuages et libéra le vent du Sud.  Celui-ci déploya ses ailes ruisselantes et s'élança, un épais brouillard au front, sa barbe grise dégoulinante de pluie.  De sa. main droite il pressait et tordait des nuages noirs, exprimant des torrents d'eau.  Poséidon, dieu des flots, aidait son frère Zeus dans sa tâche : il appela les dieux de toutes les rivières et de tous les fleuves et leur ordonna de laisser les cours d'eau sortir de leurs lits, briser les digues et inonder les habitations.  Les eaux envahirent les villages et les villes, recouvrant les champs, les buissons et les arbres.  Bientôt, le niveau atteignit les toits et même le sommet des tours.  Les gens essayaient de se sauver en nageant mais la pluie les assommait.  Quelques-uns parvinrent à gagner le sommet des montagnes, mais bientôt l'eau les submergea, entraînant leurs corps dans les profondeurs infinies de la mer nouvelle.  Ceux qui montèrent dans des barques et des bateaux pour essayer de sauver leur vie firent naufrage sur les anciennes montagnes transformées en récifs.  Des poissons étranges nageaient dans les profondeurs - au sommet des arbres -, passaient çà et là à travers les maisons et les temples dont les fenêtres et les portes avaient été arrachées par la tempête.  Les cerfs, les loups et les sangliers luttaient en vain contre les vagues et les forêts étaient peuplées de dauphins.  La terre devint une mer immense.  Même les oiseaux, épuisés par leur vol, finissaient par tomber dans l'eau faute de pouvoir se percher.  Celui qui ne fut pas englouti par les vagues, mourut de faim. Dans le pays de Phocide, le Mont Parnasse s'élevait encore au-dessus de l'eau.  Un petit bateau, dans lequel s'étaient réfugiés Deucalion, fils de Prométhée, et Pyrrha, sa femme, s'avançait dans sa direction.  Prométhée les avait prévenus à temps et leur avait donné une robuste embarcation. Lorsque Zeus vit que les seuls rescapés étaient Deucalion et Pyrrha, tous deux honnêtes, justes et pieux, il dispersa les nuages, montrant les cieux à la terre et la terre au ciel.  De même, Poséidon posa son trident qui avait soulevé la mer, appela son fils Triton et lui demanda de souffler dans sa conque.  Triton sut souffler avec une telle force que le bruit emplit toute l'atmosphère.  Il souffla et les eaux se mirent à refluer, les rivières retournèrent dans leurs lits et la mer revint à ses anciens rivages..."

Et on retrouve même un mythe semblable en Inde, dés le 7ème siècle av.JC, dans le Satapatha Brahmana I, VIII, 1, le Mahabharata et le Bhagavata Purana VIII, XXIV, 7 :

"... Le temps de la destruction des mondes par le déluge est proche. C'est pourquoi, je vais t'apprendre dès maintenant des choses qui te seront très utiles. Pour tout ce qui est mobile et tout ce qui ne se meut pas, parmi les êtres et les choses, les temps de l'épouvante sont venus. Tu dois construire une arche bien close, munie d'une corde. Tu y monteras avec les sept Grands Anciens ô grand ermite. Dans cette arche, tu feras entrer tour à tour toutes les semences que je t'ai nommées auparavant, bien protégées les unes des autres. ..... Poussée par les grands vents, l'arche vacillait en tous sens sur l'immense océan comme une prostituée ivre. La terre, l'horizon, les points cardinaux avaient disparu. Tout l'espace et le ciel n'étaient qu'eau, ô puissant guerrier. Et dans ce monde ainsi bouleversé, n'existaient plus que les sept Grands Anciens, Manu et le poisson, ô Bhârata. Ainsi, ô roi, le poisson tira l'arche pendant de nombreuses années sur l'immensité des eaux.
Il la tira jusqu'au seul sommet de l'Himavant (Himâlaya) qui dépassait, ô vaillant descendant de Puru.
Puis, souriant légèrement, il dit aux Grands Anciens : 'Amarrez l'arche sans tarder à ce sommet de l'Himavant.'."

Et on pourrait trouver bien d'autres versions du déluges dans de nombreuses mythologies.