DOSSIER BIBLE :



Les prophéties dans la Bible :                                             


Dans le Nouveau Testament, on trouve de nombreuses prophéties, issues de l'Ancien Testament, et qui annoncent la venue de Jésus.
En fait, on peut se demander si ce ne sont pas plutôt des passages tirés de leur contexte et volontairement déformés et surinterprétés afin de correspondre aux évènements de la vie de Jésus.
Etudions-les donc un peu en détail ...



Jean 19;36 :
"Car ces choses sont arrivées afin que l'écriture fût accomplie : 'Pas un de ses os ne sera cassé'."

Cela correspond à ce passage de Psaume 34;19-20 :
"Les maux du juste sont en grand nombre ; mais l'Éternel le délivre de tous : Il garde tous ses os, pas un d'eux n'est cassé."

>>>>>> Mais ce psaume ne peut pas se rapporter à Jésus étant donné que Dieu ne l'a pas délivré quand il était sur la croix.

Cela correspond aussi à ce passage de l'Exode 12;44-47 :
"Et l'Éternel dit à Moïse et à Aaron : C'est ici le statut de la Pâque : Aucun étranger n'en mangera ; mais tout esclave, homme acheté à prix d'argent, tu le circonciras ; alors il en mangera. L'habitant et l'homme à gages n'en mangeront point. Elle sera mangée dans une même maison ; tu n'emporteras point de sa chair hors de la maison, et vous n'en casserez pas un os. Toute l'assemblée d'Israël la fera."

Cela correspond également à ce passage de Nombres 9;10-12 :
" Parle aux fils d'Israël, en disant : Si un homme d'entre vous ou de votre postérité est impur à cause d'un corps mort, ou est en voyage au loin, il fera la Pâque à l'Éternel. Ils la feront le second mois, le quatorzième jour, entre les deux soirs ; ils la mangeront avec des pains sans levain et des herbes amères ; ils n'en laisseront rien jusqu'au matin et n'en casseront pas un os ; ils la feront selon tous les statuts de la Pâque."

>>>>>>> Mais ou est le rapport avec Jésus dont les jambes n'ont pas été brisées sur la croix ? Ces textes ne parlent que de la nourriture mangée à Pâque.


Jean 5;45-47 :
"Ne croyez point que je vous doive accuser envers mon Père ; Moïse sur qui vous vous fondez, est celui qui vous accusera.
Car si vous croyiez Moïse, vous me croiriez aussi ; vu qu'il a écrit de moi.
Mais si vous ne croyez point à ses écrits, comment croirez-vous à mes paroles ?"

Actes 3;22-24 :
"Car Moïse lui-même a dit à nos Pères : Le Seigneur votre Dieu, vous suscitera d'entre vos frères un Prophète tel que moi ; vous l'écouterez dans tout ce qu'il vous dira.
Et il arrivera que toute personne qui n'aura point écouté ce Prophète, sera exterminée d'entre le peuple.
Et même tous les Prophètes depuis Samuel, et ceux qui l'ont suivi, tout autant qu'il y en a eu qui ont parlé, ont aussi prédit ces jours."

Cela correspond à ce passage du Deutéronome 18;14-20 :
"Les peuples que vous allez déposséder écoutent les conseils de ceux qui pratiquent la magie ou la divination. Le Seigneur votre Dieu vous interdit d'agir ainsi. Il vous enverra un prophète comme moi, Moïse, qui sera un membre de votre peuple : vous écouterez ce qu'il vous dira. C'est bien ce que vous avez demandé au Seigneur, le jour où vous étiez rassemblés au mont Horeb ; vous avez dit : Nous ne voulons plus entendre le Seigneur notre Dieu nous parler directement, ni voir ce feu ardent ! Nous ne tenons pas à mourir ! Le Seigneur m'a alors déclaré : Ce peuple a eu raison de parler ainsi. Je vais leur envoyer un prophète comme toi, qui sera un membre de leur peuple. Je lui communiquerai mes messages, et il leur transmettra tout ce que je lui ordonnerai. Si un homme ne tient pas compte des paroles que le prophète prononcera en mon nom, je le punirai moi–même. Mais si un prophète a l'audace de prononcer en mon nom un message que je ne lui ai pas communiqué, ou s'il parle au nom d'autres divinités, il devra être mis à mort."

>>>>>>>> Ce passage annonce la venue d'un prophète, mais rien ne dit qu'il s'applique à Jésus. D'ailleurs les Musulmans prétendent qu'il s'applique plutôt à Mahomet car celui-ci, contrairement à Jésus, était considéré comme un simple "homme du peuple". Cependant, ni Jésus ni Mahomet ne peuvent correspondre à ce prophète car Dieu n'a pas tué ceux qui ne le croyaient pas.


Marc 1;10-11, selon le Codex de Beze :
"Et s'éloignant aussitôt de l'eau, il monta, et vit les cieux se fendre, et l'Esprit comme une colombe descendre sur lui. Et il y eut une voix qui venait des cieux : 'Tu es mon fils; aujourd'hui je t'ai engendré'."

Hébreux 1;5 :
"Car auquel des anges a-t-il jamais dit : 'Tu es mon Fils, moi je t'ai aujourd'hui engendré' ?"

Cela correspond à ce passage de Psaume 2;1-12 :
"Pourquoi s'agitent les nations, et les peuples méditent-ils la vanité ? Les rois de la terre se lèvent, et les princes consultent ensemble contre l'Éternel et contre son Oint (Messie) : Rompons leurs liens, et jetons loin de nous leurs cordes ! Celui qui habite dans les cieux se rira [d'eux], le Seigneur s'en moquera. Alors il leur parlera dans sa colère, et, dans sa fureur, il les épouvantera : Et moi, j'ai oint mon roi sur Sion, la montagne de ma sainteté. Je raconterai le décret : l'Éternel m'a dit : 'Tu es mon Fils ; aujourd'hui, je t'ai engendré. Demande-moi, et je te donnerai les nations pour héritage, et, pour ta possession, les bouts de la terre ; Tu les briseras avec un sceptre (ou verge) de fer ; comme un vase de potier tu les mettras en pièces.' Et maintenant, ô rois, soyez intelligents ; vous, juges de la terre, recevez instruction : Servez l'Éternel avec crainte, et réjouissez-vous avec tremblement ; Baisez le Fils, de peur qu'il ne s'irrite, et que vous ne périssiez dans le chemin, quand sa colère s'embrasera tant soit peu. Bienheureux tous ceux qui se confient en lui !"

>>>>>>>>>> Cette prophétie concerne bien le Messie ... mais n'a rien à voir avec Jésus. Celui-ci, en effet, n'a jamais été couronné roi de Judée, et il n'a pas écrasé les peuples environnant. Ce psaume pourrait plutôt se rapporter à Salomon.


Hébreux 1;6 :
"(...a-t-il jamais dit : ...) Et encore : 'Moi, je lui serai pour père, et lui me sera pour fils' ?"

Cela correspond à ce passage de 1 Chroniques 17;11-14 :
"Et il arrivera, quand tes jours seront accomplis pour t'en aller vers tes pères, que je susciterai après toi (David) ta semence, qui sera un de tes fils, et j'affermirai son royaume. Lui, me bâtira une maison ; et j'affermirai son trône pour toujours. Moi, je lui serai pour père, et lui me sera pour fils ; et je ne retirerai pas d'avec lui ma bonté, comme je l'ai retirée de celui qui a été avant toi ; et je l'établirai dans ma maison et dans mon royaume à toujours, et son trône sera affermi pour toujours."

Ca correspond aussi à ce passage de 2 Samuel 7;12-14 :
"Quand tes jours seront accomplis et que tu dormiras avec tes pères, je susciterai après toi (David) ta semence qui sortira de tes entrailles, et j'affermirai son royaume. Lui, bâtira une maison à mon nom ; et j'affermirai le trône de son royaume pour toujours. Moi, je lui serai pour père, et lui me sera pour fils : s'il commet l'iniquité, je le châtierai avec une verge d'hommes et avec des plaies des fils des hommes."

>>>>>>>>> Cette prophétie ne concerne pas Jésus mais le fils de David, c'est à dire le roi Salomon. D'ailleurs Jésus n'a jamais régné sur la Judée.


Luc 1;31-33 :
"Et voici, tu concevras dans ton ventre, et tu enfanteras un fils, et tu appelleras son nom Jésus. Il sera grand et sera appelé le Fils du Très-haut ; et le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David son père ; et il régnera sur la maison de Jacob à toujours, et il n'y aura pas de fin à son royaume."

Cela pourrait correspondre à ce passage de 2 Samuel 7;13-15 :
"Lui, bâtira une maison à mon nom ; et j'affermirai le trône de son royaume pour toujours.
Moi, je lui serai pour père, et lui me sera pour fils : s'il commet l'iniquité, je le châtierai avec une verge d'hommes et avec des plaies des fils des hommes ;
mais ma bonté ne se retirera point de lui, comme je l'ai retirée d'avec Saül que j'ai ôté de devant toi."

>>>>>>> Cependant ce passage se rapportait à Salomon et non à Jésus. D'ailleurs, ce dernier n'a jamais été roi de Judée contrairement à ce qu'annoncait l'ange dans Luc 1.


Matthieu 27;46 :
"Et vers la neuvième heure, Jésus s'écria d'une forte voix, disant : Éli, Éli, lama sabachthani ? c'est-à-dire : Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonné ?"

Cela correspond à ce passage de Psaume 22;1-2 et 22;16-21 :
"Mon Dieu ! Mon Dieu ! pourquoi m'as-tu abandonné, te tenant loin de mon salut, — des paroles de mon rugissement ? Mon Dieu ! je crie de jour, mais tu ne réponds point ; et de nuit, et il n'y a point de repos pour moi.

>>>>>> Cependant il est dit que ce psaume a été écrit par David, qui se plaignait à Dieu des tribulations qu'il avait du endurer avant de devenir roi. Il ne s'applique donc pas à Jésus.


Marc 15;24 :
"Et l'ayant crucifié, ils partagent ses vêtements, en tirant au sort pour savoir ce que chacun en prendrait." 

Jean 19;23-24 :
" Les soldats donc, quand ils eurent crucifié Jésus, prirent ses vêtements et en firent quatre parts, une part pour chaque soldat. Ils prirent aussi la tunique. Or la tunique était sans couture, tissée tout d'une pièce depuis le haut jusqu'en bas. Ils dirent donc entre eux : Ne la déchirons pas, mais jetons-la au sort, à qui elle sera, — afin que l'écriture fût accomplie, qui dit : 'Ils ont partagé entre eux mes vêtements, et ils ont jeté le sort sur ma robe'. Les soldats donc firent ces choses."

Cela correspond à ce passage de Psaume 22;18-21 :
"Ils partagent entre eux mes vêtements, et sur ma robe ils jettent le sort. Et toi, Éternel ! ne te tiens pas loin ; ma Force ! hâte-toi de me secourir. Délivre mon âme de l'épée, mon unique de la patte du chien. Sauve-moi de la gueule du lion."

>>>>>> Cependant il est dit que ce psaume a été écrit par David, qui se plaignait à Dieu des tribulations qu'il avait du endurer avant de devenir roi. Il ne s'applique donc pas à Jésus.


Marc 15;25 Et c'était la troisième heure, et ils le crucifièrent.

Cela correspond à ce passage de Psaume 22;16-17 :
"Car des chiens m'ont environné, une assemblée de méchants m'a entouré ; ils ont percé mes mains et mes pieds ; Je compterais tous mes os. Ils me contemplent, ils me regardent ;"

>>>>>> Cependant il est dit que ce psaume a été écrit par David, qui se plaignait à Dieu des tribulations qu'il avait du endurer avant de devenir roi. Il ne s'applique donc pas à Jésus.
En outre, le mot "kariy", traduit par "percer", signifie en fait "comme un lion" (comme le prouvent les Bibles en hébreu). Donc la vraie traduction (comme dans la Bible hébraïque) est "ils ont saisi, comme un lion, mes mains et mes pieds". Pourtant Jésus n'a jamais été attaqué par des chiens ou des lions.


Jean15;25 :
"Mais c'est afin que fût accomplie la parole qui est écrite dans leur loi : 'Ils m'ont haï sans cause'."

Cela correspond à ce passage de Psaume 35;11-19 :
"... Des témoins violents se lèvent, ils m'interrogent sur des choses que je n'ai pas connues ; Ils m'ont rendu le mal pour le bien : mon âme est dans l'abandon. Mais moi, quand ils ont été malades, je me vêtais d'un sac ; j'humiliais mon âme dans le jeûne, et ma prière retournait dans mon sein. J'ai marché comme si c'eût été mon compagnon, mon frère ; triste, je me suis courbé comme celui qui mène deuil pour sa mère. Mais, dans mon adversité, ils se sont réjouis et se sont rassemblés ; les calomniateurs se sont rassemblés contre moi, et je ne l'ai pas su ; ils m'ont déchiré et n'ont pas cessé. Avec d'hypocrites parasites moqueurs ils ont grincé les dents contre moi. Seigneur ! jusques à quand regarderas-tu ? Retire mon âme de leurs destructions, mon unique, des jeunes lions. Je te célébrerai dans la grande congrégation, je te louerai au milieu d'un grand peuple. Que ceux qui sont à tort mes ennemis ne se réjouissent pas de moi ; que ceux qui me haïssent sans cause ne clignent pas l'œil..."

>>>>>>> Cependant il est dit que ce psaume a été écrit par David. Ce dernier parle donc des tribulations que lui-mêmes a du endurer et celà n'a rien à voir avec celles de Jésus.


Jean13;18 :
"Je ne parle pas de vous tous ; moi, je connais ceux que j'ai choisis ; mais c'est afin que l'écriture soit accomplie : 'Celui qui mange le pain avec moi a levé son talon contre moi'."

Cela correspond à ce passage de Psaume 41;9 :
"Mon intime ami aussi, en qui je me confiais, qui mangeait mon pain, a levé le talon contre moi."

>>>>>>>> Cependant il est dit que ce psaume a été écrit par David. Ce dernier parle donc des tribulations que lui-mêmes a du endurer, et celà n'a rien à voir avec la trahison de Judas contre Jésus.


Matthieu 27;34 :
"ils lui donnèrent à boire du vinaigre mêlé de fiel ; et l'ayant goûté, il n'en voulut pas boire."

Marc 15;23 :
"Et ils lui donnèrent à boire du vin mixtionné de myrrhe ; mais il ne le prit pas."

Jean 19;29 :
"Il y avait donc là un vase plein de vinaigre. Et ils emplirent de vinaigre une éponge, et, l'ayant mise sur de l'hysope, ils la lui présentèrent à la bouche."

Cela correspond à ce passage de Psaume 69;21-28 :
"Ils ont mis du fiel dans ma nourriture, et, dans ma soif, ils m'ont abreuvé de vinaigre. Que leur table soit un piège devant eux, et que ce qui tend à la prospérité leur soit un filet ; Que leurs yeux soient obscurcis de sorte qu'ils ne voient pas, et fais continuellement chanceler leurs reins. Répands sur eux ton indignation, et que l'ardeur de ta colère les atteigne. Que leur demeure soit désolée, qu'il n'y ait personne qui habite dans leurs tentes. Car ils persécutent celui que toi tu as frappé, et parlent pour la douleur de ceux que tu as blessés. Mets l'iniquité sur leur iniquité, et qu'ils n'entrent pas en ta justice ; Qu'ils soient effacés du livre de vie, et qu'ils ne soient pas inscrits avec les justes."

>>>>>>> Cependant le fiel est ici versé dans la nourriture et non dans la boisson. Et le mot "rosh", qui est utilisé, signifie aussi bien "fiel" que "venin" ou "poison", ce qui n'a rien à voire avec la myrrhe. Hors personne n'a jamais dit que Jésus avait été empoisonné. Et l'autre mot employé devait être "shomets" qui signifie "vinaigre" ou "piquette". Lors les traductions il a pu être confondu, graphiquement, avec "lebhonah" qui signifie "myrrhe" ou même, dans certaines versions, avec "laanah" qui désigne la "noix de Galle".
En fait le psaume est attribué à David qui se plaint de ses mésaventures; il n'y a donc aucun rapport avec Jésus. Et d'ailleurs on remarquera que David se montre ici bien moins apte au pardon que Jésus.


Matthieu 13; 35 :
"... en sorte que fût accompli ce qui a été dit par le prophète, disant : 'J'ouvrirai ma bouche en paraboles, je proférerai des choses qui ont été cachées dès la fondation du monde'."

Cela correspond à ce passage de Psaume 78;2 :
"J'ouvrirai ma bouche en paraboles, j'annoncerai les énigmes des jours d'autrefois,..."

>>>>>>>> En réalité, ce psaume a été écrit par un certain Asaph qui y raconte l'histoire des Hébreux de l'époque de Moïse jusqu'à celle de David. Nulle part il n'a de rapport avec Jésus.


Matthieu 13;14-15 :
"Et par eux s'accomplit la prophétie d'Ésaïe qui dit : 'En entendant vous entendrez et vous ne comprendrez point, et en voyant vous verrez et vous n'apercevrez point ; car le cœur de ce peuple s'est épaissi, et ils ont ouï dur de leurs oreilles, et ils ont fermé leurs yeux, de peur qu'ils ne voient des yeux, et qu'ils n'entendent des oreilles, et qu'ils ne comprennent du cœur, et qu'ils ne se convertissent, et que je ne les guérisse'."

Jean12;39-40 :
"C'est pourquoi ils ne pouvaient croire, parce qu'Ésaïe dit encore : 'Il a aveuglé leurs yeux et il a endurci leur cœur, afin qu'ils ne voient pas des yeux, et qu'ils n'entendent pas du cœur, et qu'ils ne soient pas convertis, et que je ne les guérisse pas'."

Cela correspond à ce passage d'Ésaïe 6;9-11 :
"Et il dit : Va, et dis à ce peuple : En entendant vous entendrez et vous ne comprendrez pas, et en voyant vous verrez et vous ne connaîtrez pas. Engraisse le cœur de ce peuple, et rends ses oreilles pesantes, et bouche ses yeux, de peur qu'il ne voie des yeux, et n'entende de ses oreilles, et ne comprenne de son cœur, et ne se convertisse, et qu'il ne soit guéri. Et je dis : Jusques à quand, Seigneur ? Et il dit : Jusqu'à ce que les villes soient dévastées, de sorte qu'il n'y ait pas d'habitants, et les maisons, de sorte qu'il n'y ait pas d'hommes, et que le sol soit réduit en entière désolation..."

>>>>>>> Cependant cette prophétie ne parle pas du peuple qui ne croit pas en Jésus : Il parle des Hébreux qui subiront une invasion ennemie à cause de leur imprévoyance.


Matthieu 1;22-23 :
"Or tout cela arriva, afin que fût accompli ce que le Seigneur a dit par le prophète, disant : 'Voici, la vierge sera enceinte et enfantera un fils, et on appellera son nom Emmanuel', ce qui, interprété, est : 'Dieu avec nous'."

Cela correspond à ce passage d'Esaïe 7;14-15 :
"C'est pourquoi le Seigneur, lui, vous donnera un signe : Voici, la jeune fille concevra et elle enfantera un fils, et appellera son nom Emmanuel. Il mangera du caillé et du miel, pour savoir rejeter le mal et choisir le bien. Car avant que l'enfant sache rejeter le mal et choisir le bien, le pays des deux rois duquel tu as peur sera abandonné."

>>>>>>>> En fait, Matthieu a délibérément forcé le sens du texte d'Esaïe en traduisant le mot "almah" par "vierge" alors qu'il signifie "jeune fille". "Almah" est le féminin de "Elem" ("jeune homme") alors que "vierge" devrait se dire "Betulah". D'ailleurs les traducteurs grecs de l'Ancien Testament à la fin du 1er siècle ont bien traduit "Almah" par "Néanis" (= "jeune fille" en grec).

Cette prophétie ne peut pas se rapporter à Jésus car ce dernier ne s'est jamais appelé Emmanuel et n'a jamais du apprendre à rejeter le mal. En outre, à son époque, cela faisait longtemps que les deux rois ennemis de la Judée dont parle la prophétie (Rezin, roi de Syrie, et Pekah, roi de Samarie), avaient été neutralisés par les Assyriens.

Initialement le texte d'Esaïe 7 portait sur l'épouse du roi Achaz, qui va donner un héritier, Ezéchais, à la dynastie davidique. L'enfant dont il est question est cité un peu plus loin dans Isaïe 8;3-1 :
"Et je m'approchai de la prophétesse, et elle conçut, et enfanta un fils ; et l'Éternel me dit : Appelle son nom : Maher-Shalal-Hash-Baz (= 'Qu'on se dépêche de butiner et hâte le pillage') car avant que l'enfant sache crier : Mon père, et, Ma mère, on emportera la puissance de Damas et le butin de Samarie devant le roi d'Assyrie."

La naissance de l'enfant est encore évoquée un peu plus loin, dans Isaïe 9;6 :
"Car un enfant nous est né, un fils nous a été donné, et le gouvernement sera sur son épaule ; et on appellera son nom : Merveilleux, Conseiller, Dieu fort, Père du siècle, Prince de paix (Pele, Yoetz, El-Gibor, Avi-Ad, Sar-Shalom)."
Et tout cela s'est passé bien avant Jésus.


Matthieu 4;13-16 :
"... et ayant quitté Nazareth, il alla demeurer à Capernaüm, qui est au bord de la mer, sur les confins de Zabulon et de Nephthali, afin que fût accompli ce qui avait été dit par Ésaïe le prophète, disant : 'Terre de Zabulon, et terre de Nephthali, chemin de la mer au delà du Jourdain, Galilée des nations : le peuple assis dans les ténèbres a vu une grande lumière ; et sur ceux qui sont assis dans la région et dans l'ombre de la mort, la lumière s'est levée'."

Cela correspond à ce passage d'Ésaïe 9;1-2 :
"Toutefois l'obscurité ne sera pas selon que la détresse fut sur la terre, quand au commencement il pesa légèrement sur le pays de Zabulon et le pays de Nephthali, et plus tard s'appesantît sur elle,… chemin de la mer, au delà du Jourdain, Galilée des nations : le peuple qui marchait dans les ténèbres a vu une grande lumière ; ceux qui habitaient dans le pays de l'ombre de la mort,… la lumière a resplendi sur eux !
Tu as multiplié la nation, tu lui as accru la joie ; ils se réjouissent devant toi, comme la joie à la moisson, comme on est transporté de joie quand on partage le butin. Car tu as cassé le joug qui pesait sur elle, et la verge de son épaule, le bâton de son oppresseur, comme au jour de Madian. Car toute chaussure de guerre qu'on chausse pour le tumulte, et le manteau roulé dans le sang, seront un embrasement, la pâture du feu. Car un enfant nous est né, un fils nous a été donné, et le gouvernement sera sur son épaule ; et on appellera son nom : Merveilleux, Conseiller, Dieu fort, Père du siècle, Prince de paix."

>>>>>>>>> Cette prophétie ne parle pas de Jésus qui apporte la lumière sur la Galilée. Il s'agit encore là de l'annonce d'un homme qui redressera le pays aprés son invasion par les Syriens et qui résistera aux Assyriens.


Matthieu 2;23 :
"Il partit pour la province de Galilée et alla s'établir dans la ville appelée Nazareth. Il en fut ainsi pour que se réalise cette parole des prophètes : 'Il sera appelé Nazaréen'."

>>>>> Cependant on ne trouve nulle trace de cette prophétie dans tout l'Ancien Testament.

On pense cependant qu'il y a eu une confusion entre les mots "Nazaréen" et "Netzer" qui signifie "Rejeton". Dans ce cas la prophétie évoquée serait probablement celle contenue dans Esaïe 11.

Esaïe 11;1-2 :
"Et il sortira un rejeton du tronc d'Esaï, et une branche de ses racines fructifiera ; et l'Esprit de l'Éternel reposera sur lui, l'esprit de sagesse et d'intelligence, l'esprit de conseil et de force, l'esprit de connaissance et de crainte de l'Éternel."

>>>>>> Cependant la suite (Esaïe 11;13-14) de cette prophétie montre le "rejeton" rassembler les Hébreux pour soumettre tous les peuples des environs ... chose que Jésus n'a jamais faite : "Et la jalousie d'Éphraïm s'en ira, et les adversaires de Juda seront retranchés ; Éphraïm ne sera pas rempli d'envie contre Juda, et Juda ne sera pas l'adversaire d'Éphraïm ; mais ils voleront sur l'épaule des Philistins vers l'ouest, ils pilleront ensemble les fils de l'orient : Édom et Moab seront la proie de leurs mains, et les fils d'Ammon leur obéiront."
Il ne s'agit donc pas d'une prophétie sur Jésus.

Le mot "Nazaréen" est, cependant, également cité dans ce passage de Juges 13;5 :
"... car voici, tu concevras, et tu enfanteras un fils ; et le rasoir ne passera pas sur sa tête, car le jeune garçon sera nazaréen de Dieu dès le ventre de sa mère; et ce sera lui qui commencera à sauver Israël de la main des Philistins."

>>>>>>> Mais ce texte parle de Samson, le vainqueur des Philistins, qui avait été consacré à Dieu (ce qui lui vallait le titre de "Nazaréen") ... et n'est donc pas une prophétie sur Jésus.


Marc 1;3 :
"Voix de celui qui crie dans le désert : 'Préparez le chemin du Seigneur, faites droits ses sentiers."

Matthieu 3;3:
"Car c'est ici celui dont il a été parlé par Ésaïe le prophète, disant : 'Voix de celui qui crie dans le désert : Préparez le chemin du Seigneur, faites droits ses sentiers'."

Luc 3;4 :
"Comme il est écrit au livre des paroles d'Ésaïe le prophète : 'Voix de celui qui crie dans le désert : Préparez le chemin du Seigneur, faites droits ses sentiers'."

Jean 1;23:
"Il dit : 'Moi, je suis la voix de celui qui crie dans le désert : Faites droit le chemin du Seigneur, comme dit Ésaïe le prophète'."

Cela correspond à ce passage d'Ésaïe 40;1-5 :
"
Consolez, consolez mon peuple, dit votre Dieu. Parlez au cœur de Jérusalem, et criez-lui que son temps de détresse est accompli, que son iniquité est acquittée ; qu'elle a reçu de la main de l'Éternel le double pour tous ses péchés. La voix de celui qui crie dans le désert : Préparez le chemin de l'Éternel, aplanissez dans le lieu stérile une route pour notre Dieu. Toute vallée sera relevée, et toute montagne et toute colline seront abaissées ; et ce qui est tortu sera rendu droit, et les lieux raboteux deviendront une plaine unie. Et la gloire de l'Éternel sera révélée, et toute chair ensemble la verra ; car la bouche de l'Éternel a parlé."

>>>>>>>>> En fait, on voit bien qu'il n'est pas question ici de Jean-Baptiste venant annoncer Jésus. Esaïe demande simplement d'annoncer à Jérusalem que Dieu lui a pardonné.


Matthieu 12;17-21 :
"... afin que fût accompli ce qui a été dit par Ésaïe le prophète, disant : 'Voici mon serviteur que j'ai élu, mon bien-aimé, en qui mon âme a trouvé son plaisir ; je mettrai mon Esprit sur lui, et il annoncera le jugement aux nations. Il ne contestera pas, et ne criera pas, et personne n'entendra sa voix dans les rues ; il ne brisera pas le roseau froissé, et il n'éteindra pas le lumignon qui fume, jusqu'à ce qu'il ait produit en victoire le jugement ; et les nations espéreront en son nom'."

Cela correspond à ce passage d'Ésaïe 42;1-4 :
"Voici mon serviteur que je soutiens, mon élu en qui mon âme trouve son plaisir. Je mettrai mon Esprit sur lui ; il fera valoir le jugement à l'égard des nations. Il ne criera pas, et il n'élèvera pas sa voix, et il ne la fera pas entendre dans la rue. Il ne brisera pas le roseau froissé, et n'éteindra pas le lin qui brûle à peine. Il fera valoir le jugement en faveur de la vérité. Il ne se lassera pas, et il ne se hâtera pas, jusqu'à ce qu'il ait établi le juste jugement sur la terre ; et les îles s'attendront à sa loi."

>>>>>>>>> Mais cette prophétie ne semble pas s'appliquer à Jésus car, un peu avant, (Esaïe 42;25) il était écrit : "Je l'ai réveillé du nord, et il vient, — du lever du soleil, celui qui invoquera mon nom. Et il marchera sur les princes comme sur de la boue, et comme le potier foule l'argile."... Hors on ne peut pas dire que Jésus ait foulé les princes.


Luc 6;29 :
"Si quelqu'un te frappe sur une joue, présente-lui aussi l'autre. Si quelqu'un prend ton manteau, ne l'empêche pas de prendre encore ta tunique."

Matthieu 5;37-42 :
"Eh bien! moi je vous dis de ne pas riposter au méchant; mais si quelqu'un te giffle sur la joue droite, tends-lui encore l'autre. Et si quelqu'un veut te poursuivre en justice et prendre ta tunique, laisse-lui encore ton manteau. Et si quelqu'un te réquisitionne pour faire mille pas, fais-en deux mille avec lui. À qui te demande, donne; à qui veut t'emprunter, ne tourne pas le dos ! "

Marc 14; 65 :
"Et quelques-uns se mirent à cracher contre lui, et à lui couvrir le visage, et à lui donner des soufflets, et à lui dire : Prophétise. Et les huissiers le frappaient de leurs mains."

Luc 22;63 :
" Et les hommes qui tenaient Jésus se moquaient de lui et le frappaient." 

Matthieu 26;66-67 :
"Et répondant, ils dirent : Il mérite la mort. Alors ils lui crachèrent au visage et lui donnèrent des soufflets ; et quelques-uns le frappèrent."

Jean18;21-22 :
"Pourquoi m'interroges-tu ? Interroge sur ce que je leur ai dit ceux qui m'ont entendu ; voilà, ils savent, eux, ce que moi j'ai dit. Or comme il disait ces choses, un des huissiers qui se tenait là donna un soufflet à Jésus, disant : Réponds-tu ainsi au souverain sacrificateur ?"

Cela pourrait correspondre à ce passage d'Esaïe 50.4-9 :
"Le Seigneur l'Éternel m'a donné la langue des savants, pour que je sache soutenir par une parole celui qui est las. Il me réveille chaque matin, il réveille mon oreille pour que j'écoute comme ceux qu'on enseigne.
Le Seigneur l'Éternel m'a ouvert l'oreille, et moi je n'ai pas été rebelle, je ne me suis pas retiré en arrière.
J'ai donné mon dos à ceux qui frappaient, et mes joues à ceux qui arrachaient le poil ; je n'ai pas caché ma face à l'opprobre et aux crachats.
Mais le Seigneur l'Éternel m'aidera : c'est pourquoi je ne serai pas confondu ; c'est pourquoi j'ai dressé ma face comme un caillou, et je sais que je ne serai pas confus.Celui qui me justifie est proche : qui contestera avec moi ? — tenons-nous là ensemble. Qui plaidera contre moi en jugement ? — qu'il s'approche de moi !Voici, le Seigneur l'Éternel m'aidera : qui me condamnera ? Voici, ils vieilliront tous comme un vêtement, la teigne les dévorera."

>>>>>>>> Mais ce texte ne se rapporte pas à Jésus, outragé avant d'être crucifié, car Dieu ne l'a pas aidé lors de son procés.

Cela pourrait correspondre aussi à ce passage des Lamentations de Jérémie 3;25-33 :
"L'Éternel est bon pour ceux qui s'attendent à lui, pour l'âme qui le cherche.
C'est une chose bonne qu'on attende, et dans le silence, le salut de l'Éternel.
Il est bon à l'homme de porter le joug dans sa jeunesse :
Il est assis solitaire, et se tait, parce qu'il l'a pris sur lui ;
il met sa bouche dans la poussière : peut-être y aura-t-il quelque espoir.
Il présente la joue à celui qui le frappe, il est rassasié d'opprobres.
Car le Seigneur ne rejette pas pour toujours ;
mais, s'il afflige, il a aussi compassion, selon la grandeur de ses bontés ;
car ce n'est pas volontiers qu'il afflige et contriste les fils des hommes."

>>>>>>>>> Mais ce texte ne se rapporte pas à Jésus (dont il n'est écrit nulle part qu'il a lui-même tendu l'autre joue) mais à la Judée qui est tombée sous le joug de ses ennemis.


Jean 12;38 :
"... afin que la parole d'Ésaïe le prophète, qu'il prononça, fût accomplie : 'Seigneur, qui est-ce qui a cru à ce qu'il a entendu de nous, et à qui le bras du Seigneur a-t-il été révélé' ?"

Cela correspond à ce passage d'Ésaïe 53;1-3 :
"Qui a cru à ce que nous avons fait entendre, et à qui le bras de l'Éternel a-t-il été révélé ?
Il montera devant lui comme un rejeton, et comme une racine sortant d'une terre aride. Il n'a ni forme, ni éclat ; quand nous le voyons, il n'y a point d'apparence en lui pour nous le faire désirer.
Il est méprisé et délaissé des hommes, homme de douleurs, et sachant ce que c'est que la langueur, et comme quelqu'un de qui on cache sa face ; il est méprisé, et nous n'avons eu pour lui aucune estime."

>>>>>>>> Cependant, si on regarde bien le contexte, on voit qu'à l'origine ce texte ne décrivait pas Jésus mais seulement Israel personnifié, qui supporte les pêchers du peuple.


Matthieu 8;17 :
"... en sorte que fût accompli ce qui a été dit par Ésaïe le prophète, disant : 'Lui-même a pris nos langueurs, et a porté nos maladies'."

Cela correspond à ce passage d'Ésaïe 53;4-6 :
"Certainement, lui, a porté nos langueurs, et s'est chargé de nos douleurs ; et nous, nous l'avons estimé battu, frappé de Dieu, et affligé ; mais il a été blessé pour nos transgressions, il a été meurtri pour nos iniquités ; le châtiment de notre paix a été sur lui, et par ses meurtrissures nous sommes guéris. Nous avons tous été errants comme des brebis, nous nous sommes tournés chacun vers son propre chemin, et l'Éternel a fait tomber sur lui l'iniquité de nous tous."

>>>>>>>> Cependant, si on regarde bien le contexte, on voit qu'à l'origine ce texte ne décrivait pas Jésus mais seulement Israel personnifié, qui supporte les pêchers du peuple.


Marc15;27-28 :
"Et, avec lui, ils crucifient deux brigands, un à sa droite, et un à sa gauche. Et l'écriture fut accomplie, qui dit : 'Et il a été compté parmi les iniques'."

Cela correspond à ce passage d'Ésaïe 53;7-12 :
"Il a été opprimé et affligé, et il n'a pas ouvert sa bouche. Il a été amené comme un agneau à la boucherie, et a été comme une brebis muette devant ceux qui la tondent ; et il n'a pas ouvert sa bouche.
Il est ôté de l'angoisse et du jugement ; et sa génération, qui la racontera ? Car il a été retranché de la terre des vivants ; à cause de la transgression de mon peuple, lui, a été frappé.
Et on lui donna son sépulcre avec les méchants ; mais il a été avec le riche dans sa mort, parce qu'il n'avait fait aucune violence, et qu'il n'y avait pas de fraude dans sa bouche.
Mais il plut à l'Éternel de le meurtrir ; il l'a soumis à la souffrance. S'il livre son âme en sacrifice pour le péché, il verra une semence ; il prolongera ses jours, et le plaisir de l'Éternel prospérera en sa main.
Il verra du fruit du travail de son âme, et sera satisfait. Par sa connaissance mon serviteur juste enseignera la justice à plusieurs, et lui, il portera leurs iniquités.
C'est pourquoi je lui assignerai une part avec les grands, et il partagera le butin avec les forts, parce qu'il aura livré son âme à la mort, et qu'il aura été compté parmi les transgresseurs, et qu'il a porté le péché de plusieurs, et qu'il a intercédé pour les transgresseurs."

>>>>>>>> Cependant, si on regarde bien le contexte, on voit qu'à l'origine ce texte ne décrivait pas Jésus mais seulement Israel personnifié, qui supporte les pêchers du peuple.


Matthieu 2;17-18 :
"Alors fut accompli ce qui a été dit par Jérémie le prophète, disant : 'Une voix a été ouïe à Rama, des lamentations, et des pleurs, et de grands gémissements, Rachel pleurant ses enfants ; et elle n'a pas voulu être consolée, parce qu'ils ne sont pas'."

Cela correspond à ce passage de Jérémie 31;15-17 :
"
Ainsi dit l'Éternel : Une voix a été ouïe à Rama, une lamentation, des pleurs amers, Rachel pleurant ses fils, refusant d'être consolée au sujet de ses fils, parce qu'ils ne sont pas. Ainsi dit l'Éternel : Retiens ta voix de pleurer et tes yeux de verser des larmes ; car il y a un salaire pour ton travail, dit l'Éternel ; et ils reviendront du pays de l'ennemi. Et il y a espoir pour ta fin, dit l'Éternel, et tes fils reviendront dans leurs confins."

>>>>>>> Il est pourtant clair que ce passage n'annonce pas le massacre des innocents. La fin du texte montre bien que les fils ne sont pas morts et qu'ils reviendront.


Matthieu 2;15 :
"Et il fut là jusqu'à la mort d'Hérode, afin que fût accompli ce que le Seigneur avait dit par le prophète, disant : 'J'ai appelé mon fils hors d'Égypte'."

Cela correspond à ce passage d'Osée 11;1 :
"Quand Israël était jeune, je l'ai aimé, et j'ai appelé mon fils hors d'Égypte. Les prophètes les appelaient, et chaque fois ils s'en allaient d'auprès d'eux : ils sacrifiaient aux Baals et brûlaient de l'encens aux images taillées." 

>>>>>>>> Il est pourtant évident qu'Osée ne prophétise pas du tout la fuite de la famille de Jésus en Égypte mais évoque la sortie d'Égypte par le peuple Hébreu conduit par Moïse.



Matthieu 2;5-6 :
"Et ils lui dirent : A Bethléhem de Judée ; car il est ainsi écrit par le prophète : 'Et toi, Béthléhem, terre de Juda, tu n'es nullement la plus petite parmi les gouverneurs de Juda, car de toi sortira un conducteur qui paîtra mon peuple Israël'."

Cela correspond à ce passage de Michée 5;2-4 :
"Et toi, Bethléhem Éphrata, bien que tu sois petit entre les milliers de Juda, de toi sortira pour moi celui qui doit dominer en Israël, et duquel les origines ont été d'ancienneté, dès les jours d'éternité. C'est pourquoi il les livrera jusqu'au temps où celle qui enfante aura enfanté ; et le reste de ses frères retournera vers les fils d'Israël. Et il se tiendra et paîtra son troupeau avec la force de l'Éternel, dans la majesté du nom de l'Éternel, son Dieu. Et ils habiteront en sûreté."

>>>>>> Ce texte décrit un chef dont la force brisera l'asservissement d'Israel par les pays étrangers. Il n'a donc rien à voir avec Jésus puisque sa venue n'a pas délivré Israel de la domination romaine. Et d'ailleurs la suite du passage de Michée décrit une lutte contre l'Assyrie, pas contre Rome.
De plus le texte a été déformé : "tu n'es nullement la plus petite" ca veut dire exactement le contraire de "bien que tu sois petite".
Et si on regarde bien, il n'est pas question de "Bethléhem" mais de "Bethléhem Éphrata". Il ne s'agit pas d'une ville mais d'une personne (Bethléhem fils d' Éphrata) qui est citée également dans 1Chroniques 4:4 : "... et Penuel, père de Guedor ; et Ézer, père de Husha : ce sont les fils de Hur, premier-né d'Éphratha, père de Bethléhem."
Si Bethléhem Éphrata avait désigné une ville, le mot aurait été au féminin, comme tous les noms de villes en hébreu. Hors le mot est au masculin comme il est logique pour désigner un homme. De plus "petit entre les milliers de Juda" ne peut pas se rapporter à des villes car Juda ne contenait pas des milliers de villes à cette époque. Par contre "les milliers" peut trés bien se rapporter à des familles ou à des clans, donc à des hommes.


Jean12;14-15 :
"Et Jésus, ayant trouvé un ânon, s'assit dessus, selon qu'il est écrit : 'Ne crains point, fille de Sion ; voici, ton roi vient, assis sur l'ânon d'une ânesse'."

Matthieu 21;4-5 :
"Et tout cela arriva, afin que fût accompli ce qui avait été dit par le prophète, disant : 'Dites à la fille de Sion : Voici, ton roi vient à toi, débonnaire et monté sur une ânesse et sur un ânon, le petit d'une ânesse !' ."

Cela correspond à ce passage de Zacharie 9;9 :
"Réjouis-toi avec transports, fille de Sion ; pousse des cris de joie, fille de Jérusalem ! Voici, ton roi vient à toi ; il est juste et ayant le salut, humble et monté sur un âne, et sur un ânon, le petit d'une ânesse. Et je retrancherai d'Éphraïm le char, et de Jérusalem, le cheval, et l'arc de guerre sera retranché. Et il annoncera la paix aux nations, et dominera d'une mer à l'autre, et depuis le fleuve jusqu'aux bouts de la terre."

>>>>>>> Pourtant cette prophétie s'adapte mal à Jésus étant donné qu'il n'a pas du tout apporté la paix et l'hégémonie à Israel : N'oublions pas que les Romains anéantiront la pays quelques années plus tard.

De plus le texte est mal traduit : En hébraïque, "sur un âne et sur un ânon" ne signifie pas être monté sur les deux animaux. Cela signifie que cet âne EST un ânon. Il n'y a donc qu'un seul animal et non pas deux.

Tout cela semble aussi se rapporter à ce passage de Genèse 49;10-12:
"Le sceptre ne se retirera point de Juda, ni un législateur d'entre ses pieds, jusqu'à ce que Shilo vienne ; et à lui sera l'obéissance des peuples. Il attache à la vigne son ânon, et au cep excellent le petit de son ânesse ; il lave dans le vin son vêtement, et dans le sang des raisins son manteau. Ses yeux sont rouges de vin, et ses dents blanches de lait."

>>>>>>>> Ce texte se rapporte, semble-t-il, à la venue du Messie, auquel le nom de "Shilo" est donné. Cependant il est dit que celui-ci régnera sur la Judée lorsque se dynastie davidique sera éteinte... hors Jésus n'a jamais été roi de Judée. De plus Jésus n'a jamais lavé son manteau dans le vin.


Matthieu 27;3-10 :
"Alors Judas qui l'avait livré, voyant qu'il était condamné, ayant du remords, reporta les trente pièces d'argent aux principaux sacrificateurs et aux anciens, disant : J'ai péché en livrant le sang innocent. Mais ils dirent : Que nous importe ! tu y aviseras. Et ayant jeté l'argent dans le temple, il se retira ; et s'en étant allé, il se pendit. Mais les principaux sacrificateurs, ayant pris les pièces d'argent, dirent : Il n'est pas permis de les mettre dans le trésor sacré, puisque c'est le prix du sang. Et ayant tenu conseil, ils achetèrent avec cet argent le champ du potier, pour la sépulture des étrangers. c'est pourquoi ce champ-là a été appelé Champ de sang, jusqu'à aujourd'hui. Alors fut accompli ce qui avait été dit par Jérémie le prophète, disant : Et ils ont pris les trente pièces d'argent, le prix de celui qui a été évalué, lequel ceux d'entre les fils d'Israël ont évalué ; et ils les ont données pour le champ du potier, comme le Seigneur m'avait ordonné".

Cela correspond à ce passage de Zacharie 11;12-13 (et non pas Jérémie) :
"Et je leur dis : Si cela est bon à vos yeux, donnez-moi mon salaire : sinon, laissez-le. Et ils pesèrent mon salaire, trente pièces d'argent. Et l'Éternel me dit : 'Jette-le au potier, ce prix magnifique auquel j'ai été estimé par eux. Et je pris les trente pièces d'argent, et je les jetai au potier, dans la maison de l'Éternel'."

>>>>>>> Mais ce texte n'a rien à voir avec la trahison de Juda; il n'est question que d'un berger céleste qui laisse son peuple périr.
En outre, Matthieu n'a rien compris. En effet "jeter l'argent au potier" n'est qu'une expression pouvant signifier "repousser avec dédain".
A noter aussi que le mot "trésor" ne diffère du mot "potier" que par une voyelle en hébreu.Donc, à l'origine, il fallait probablement lire "Et je pris les trente pièces d'argent, et je les portais au TRÉSOR, dans la maison de l'Éternel" (D'ailleurs certaines Bibles syriennes contenaient effectivement le mot "trésor" à cet emplacement)..
De plus, si à l'époque de Zacharie, les pièces d'argent avaient encore cour, elles ne l'étaient plus depuis longtemps à l'époque de Matthieu. Donc Juda n'a pas pu être payé en pièces d'argent.


Jean 19;37 :
"Et encore une autre écriture dit : 'Ils regarderont vers celui qu'ils ont percé'."

Cela correspond à ce passage de Zacharie 12;9-10 :
"Et il arrivera, en ce jour-là, que je chercherai à détruire toutes les nations qui viennent contre Jérusalem. Et je répandrai sur la maison de David et sur les habitants de Jérusalem un esprit de grâce et de supplications ; et ils regarderont vers moi, celui qu'ils auront percé, et ils se lamenteront sur lui, comme on se lamente sur un fils unique, et il y aura de l'amertume pour lui, comme on a de l'amertume pour un premier-né."

>>>>> Mais quel rapport avec Jésus ? Dans ce texte c'est Israel qui est "percé" par les nations ennemies. Et Dieu n'a pas cherché à détruire Rome qui avait asservi Israel.


Matthieu 26;31 :
"Alors Jésus leur dit : Vous serez tous scandalisés en moi cette nuit ; car il est écrit : 'Je frapperai le berger, et les brebis du troupeau seront dispersées'."

Cela correspond à ce passage de Zacharie 13;7 :
"
Épée, réveille-toi contre mon berger, contre l'homme qui est mon compagnon, dit l'Éternel des armées ; frappe le berger, et le troupeau sera dispersé ; et je tournerai ma main sur les petits."

>>>>>>>> En fait, ce passage ne prédit pas la fuite des apôtres lorsque Jésus sera arrété. Il n'est question que de Dieu qui élimine l'ange gardien des Hébreux afin que leur royaume vole en éclat.


Marc 1;2 :  
"... comme il est écrit dans Ésaïe le prophète : 'Voici, moi j'envoie mon messager devant ta face, lequel préparera ton chemin'."

Cela correspond à ce passage de Malachie 3;1-5 :
" 'Voici, j'envoie mon messager, et il préparera le chemin devant moi ; et le Seigneur que vous cherchez viendra soudain à son temple, et l'Ange de l'alliance en qui vous prenez plaisir, — voici, il vient, dit l'Éternel des armées.' Mais qui supportera le jour de sa venue, et qui subsistera lorsqu'il se manifestera ? Car il est comme un feu d'affineur, et comme la potasse des foulons.
Et il s'assiéra comme celui qui affine et purifie l'argent ; et il purifiera les fils de Lévi, et les affinera comme l'or et comme l'argent, et ils apporteront à l'Éternel une offrande en justice.
Alors l'offrande de Juda et de Jérusalem sera agréable à l'Éternel, comme aux jours anciens et comme aux années d'autrefois.
Et je m'approcherai de vous en jugement, et je serai un prompt témoin contre les magiciens et contre les adultères, et contre ceux qui jurent faussement, et contre ceux qui oppriment le mercenaire quant à son salaire, ou la veuve et l'orphelin, et qui font fléchir le droit de l'étranger, et ne me craignent pas, dit l'Éternel des armées."

>>>>>>>> Mais il n'est pas question ici de Jésus annoncé par Jean Baptiste. C'est Dieu qui est annoncé et il vient pour juger et purifier son peuple.


Luc 1;17 :
"Et il (Jean Baptiste) ira devant lui dans l'esprit et la puissance d'Élie, pour faire retourner les cœurs des pères vers les enfants, et les désobéissants à la pensée des justes, pour préparer au Seigneur un peuple bien disposé."

Marc 6; 14-15 :
"Et le roi Hérode ouït parler de lui, car son nom était devenu public ; et il dit : Jean le baptiseur est ressuscité d'entre les morts ; et c'est pourquoi les miracles s'opèrent par lui. Et d'autres disaient : C'est Élie ; et d'autres disaient : C'est un prophète, comme un des prophètes."

Matthieu 11;11-14 :
"En vérité, je vous dis : parmi ceux qui sont nés de femme, il n'en a été suscité aucun de plus grand que Jean le baptiseur ; mais le moindre dans le royaume des cieux est plus grand que lui.
Mais, depuis les jours de Jean le baptiseur jusqu'à maintenant, le royaume des cieux est pris par violence, et les violents le ravissent.
Car tous les prophètes et la loi ont prophétisé jusqu'à Jean.
Et si vous voulez recevoir ce que je vous dis, celui-ci est Élie qui doit venir."

Jean 1;21 :
"Et ils lui demandèrent (à Jean Baptiste) : Quoi donc ? Es-tu Élie ? Et il dit : Je ne le suis pas. Es-tu le prophète ? Et il répondit : Non."

Tout ces textes sur Elie se rapportent à ce passage de Malachie 4.5 :
"Voici, je vous envoie Élie, le prophète, avant que vienne le grand et terrible jour de l'Éternel."

>>>>>>>> Ce passage annonce qu'Elie reviendra avant le Jugement dernier. Jean Baptiste est-il cet Elie annoncé ? Jésus dit que oui, mais lui-même dit que non. Cependant, étant donné que le Jugement dernier n'est pas encore advenu, 2000 ans plus tard, on peut donc en conclure que Jean ne pouvait pas être Elie.


Dans Luc 24:46 il est écrit :
"Et il leur dit : Il est ainsi écrit ; et ainsi il fallait que le Christ souffrît, et qu'il ressuscitât d'entre les morts le troisième jour,"

>>>>>>> Mais cette prophétie n'est trouvable nulle part.


 

Il est clair que toutes ces prophéties sur Jésus ne sont qu'un bidouillage, un recyclage de textes plusz anciens, prophétiques ou pas.
Dans le sens inverse, Jésus aussi avait fait des prophéties ... mais on ne peut pas dire qu'elles aient été des réussites...

Matthieu 10;23 :
"Mais quand on vous persécutera dans une ville, fuyez dans une autre ; car en vérité je vous dis que vous n'aurez pas achevé d'aller par toutes les villes d'lsraël que le Fils de l'Homme ne soit venu."

Matthieu 16;27-28 :
"Car le fils de l'homme viendra dans la gloire de son Père, avec ses anges, et alors il rendra à chacun selon sa conduite. En vérité, je vous dis : Il y en a quelques-uns de ceux qui sont ici présents, qui ne goûteront point la mort jusqu'à ce qu'ils aient vu le fils de l'homme venant dans son royaume."

Matthieu 24;30-34 :
"Et alors paraîtra le signe du fils de l'homme dans le ciel : et alors toutes les tribus de la terre se lamenteront et verront le fils de l'homme venant sur les nuées du ciel, avec puissance et une grande gloire. Et il enverra ses anges avec un grand son de trompette ; et ils rassembleront ses élus des quatre vents, depuis l'un des bouts du ciel jusqu'à l'autre bout. (...) En vérité, je vous dis : Cette génération ne passera point que toutes ces choses ne soient arrivées."

>>>>>>>> Mais celà fait deux millénaires que l'on attend ces évènements, qui pourtant étaient trés proches ... et rien ne s'est encore passé.



Jésus avait pourtant donné d'autres précisions sur ces évènements de la fin :

Dans Marc 13;14-16, Jésus dit :
"Et quand vous verrez l'abomination de la désolation établie où elle ne doit pas être (que celui qui lit comprenne), alors que ceux qui sont en Judée s'enfuient dans les montagnes ; et que celui qui est sur le toit ne descende pas dans la maison, et n'y entre pas pour emporter quoi que ce soit hors de sa maison ; et que celui qui est aux champs ne retourne pas en arrière pour emporter son vêtement."

Et dans Matthieu 24;15-18, Jésus dit :
"Quand donc vous verrez l'abomination de la désolation, dont il a été parlé par Daniel le prophète, établie dans le lieu saint (que celui qui lit comprenne),alors que ceux qui sont en Judée s'enfuient dans les montagnes ; que celui qui est sur le toit ne descende pas pour emporter ses effets hors de sa maison ; et que celui qui est aux champs ne retourne pas en arrière pour emporter son vêtement."

Par contre, dans Luc 21;20-21, Jésus ne prononce pas l'expression « l'abomination de la désolation » :
"Et quand vous verrez Jérusalem environnée d'armées, sachez alors que sa désolation est proche. Alors, que ceux qui sont en Judée s'enfuient dans les montagnes ; et que ceux qui sont au milieu de Jérusalem s'en retirent ; et que ceux qui sont dans les campagnes n'entrent pas en elle."

>>>>>>> Cette « abomination de la désolation « désigne une idole. Le mot vient de l'hébreu "chaqats " (abominable / dégoutant / détestable) et l'expression peut se traduire par « le destructeur abominable».
Mais si on y regarde bien, on verra que cette prédiction de Jésus n'est, en fait, qu'une copie des prophéties de Daniel :

Daniel 9;27 disait ceci :
"Il imposera une alliance d'une semaine à beaucoup, et au milieu de la semaine il fera cesser le sacrifice et l'offrande. L'abomination de la désolation commettra les pires monstruosités jusqu'à ce que l'anéantissement et ce qui a été décidé se déversent sur lui."

Daniel 11;31 disait ceci :
"Des troupes se présenteront sur son ordre et elles souilleront le sanctuaire, la forteresse. Elles feront cesser le sacrifice perpétuel et dresseront l'abomination de la désolation."

Et Daniel 12;11 disait celà :
"Depuis le moment où le sacrifice perpétuel sera supprimé et où l'abomination de la désolation sera dressée, il y aura 1290 jours."

>>>>>>> Dans sa prophétie, Daniel désignait le roi Séleucide de Syrie, Antiochos IV Épiphane (dont le nom signifie "Manifestation de Dieu") qui s'était efforcé d'helléniser la Judée : Celui-ci, en 168 av. J. -C, avait pillé le temple de Jérusalem et l'avait profané en dédiant son autel à Zeus Olympien comme c'est décrit dans "1Maccabées 1:57" :
"Le quinzième jour du mois de Kislev, en la cent quarante-cinquième année, le roi Antiochus dressa l'abomination de la désolation sur l'autel de Dieu; et on bâtit des autels dans toutes les villes de Juda, aux alentours."
Dans un édit de 167 av. J-C, Antiochos avait même ordonné d'offrir des porcs, animaux impurs selon la Bible, en holocaustes sur cet autel. Celà était abominable et détestable aux yeux des Juifs.

Paul fait aussi allusion à cette prophétie de Daniel et Jésus dans "2 Thessaloniciens 3-4" :
"Que personne ne vous trompe d'aucune manière. En effet, il faut que l'apostasie arrive d'abord et qu'apparaisse l'homme de péché, le fils de la perdition, l'adversaire qui s'élève contre tout ce qu'on appelle Dieu ou qu'on adore ; il va jusqu'à s'asseoir comme Dieu dans le temple de Dieu en se proclamant lui-même Dieu."

Dans Matthieu, le mot qui indique que l'abomination de la désolation est "établie" se dit "estos", ce qui est un participe neutre. L'abomination de la désolation désigne donc un objet : la statue de Jupiter Olympien.

Dans Marc, par contre, le mot qui indique que l'abomination de la désolation est "établie" se dit "estekota", ce qui est un participe masculin. L'abomination de la désolation désigne donc un homme : Antiochos. Il y a donc une légère déformation du sens du texte.

Mais le plus gros problème c'est que cet évènement s'était passé en 168 av.JC. La prophétie s'était déjà accomplie depuis deux siècles lorsque Jésus l'a reprise. Alors pourquoi l'a-t-il prononcée pour l'appliquer à un évènement futur ? Etait-il donc si ignorant ? Cette prophétie se rapportant au passé, il serait vain d'en chercher l'accomplissement dans le futur.




Jésus a-t-il prédit la destruction du temple de Jérusalem en 70 ?

Dans Marc 13;1-2, il est écrit :
"Et comme il sortait du temple, un de ses disciples lui dit : Maître, regarde, quelles pierres et quels bâtiments ! Et Jésus, répondant, lui dit : Tu vois ces grands bâtiments ? il ne sera point laissé pierre sur pierre qui ne soit jetée à bas !"

Dans Luc 21;5-6, il est écrit :
"Et comme quelques-uns parlaient du temple et disaient qu'il était orné de belles pierres et de dons, il dit : Quant à ces choses que vous regardez, les jours viendront où il ne sera laissé pierre sur pierre qui ne soit jetée à bas."

Dans Matthieu 24;1-2, il est écrit :
"Et Jésus sortit et s'en alla du temple ; et ses disciples s'approchèrent pour lui montrer les bâtiments du temple. Et lui, répondant, leur dit : Ne voyez-vous pas toutes ces choses ? En vérité, je vous dis : Il ne sera point laissé ici pierre sur pierre qui ne soit jetée à bas."

Cependant, plus loin dans ces Evangiles, les paroles de Jésus sont rapportées d'une autre façon…

Marc 14,58 :
"Nous l'avons entendu dire: 'Moi je détruirai ce temple fait de main d'homme et, en trois jours, j'en bâtirai un autre, qui ne sera pas fait de main d'homme'."

Matthieu 26:61 :
"Ils dirent : Celui-ci a dit : 'Je puis détruire le temple de Dieu, et en trois jours le bâtir'."

Marc 15,29 :
"Et ceux qui passaient par là, l'injuriaient, hochant la tête et disant : Hé ! toi qui détruis le temple et qui le bâtis en trois jours."

Matthieu 27:40 :
"Disant : 'Toi qui détruis le temple et qui le bâtis en trois jours, sauve-toi toi-même. Si tu es Fils de Dieu, descends de la croix'."

Selon cette deuxième version, Jésus n'aurait donc pas affirmé que le temple serait détruit, mais seulement que lui-même serait capable de le reconstruire en trois jours s'il était détruit. On peut donc se demander pourquoi il y a une différence entre ce que Jésus a dit et ce que les gens en ont rapporté.
Cependant, l'évangile de Jean confirme la version rapportée par les accusateurs de Jésus :

Jean 2;19-22 :
"Les Juifs donc répondirent et lui dirent : 'Quel miracle nous montres-tu, que tu fasses ces choses ?' Jésus répondit et leur dit : 'Détruisez ce temple, et en trois jours je le relèverai'. Les Juifs donc dirent : 'On a été quarante-six ans à bâtir ce temple, et toi, tu le relèveras en trois jours !' Mais lui parlait du temple de son corps. Lors donc qu'il fut ressuscité d'entre les morts, ses disciples se souvinrent qu'il avait dit cela ; et ils crurent à l'écriture, et à la parole que Jésus avait dite."

Jean, donc, confirme que Jésus n'avait pas annoncé la destruction du temple. Ce serait donc les trois synoptiques qui auraient déformé ses paroles pour en faire une prophétie.
Mais vouloir en faire l'annonce de ses trois jours dans le tombeau parrait tout aussi artificiel : il est clair que Jésus parlait bien d'un batiment et non de son corps.

Il existerait cependant un texte affirmant que Jésus avait bien prédit la destruction du temple. En effet, dans la "Guerre des Juifs, livre V, 14", Flavius Josèphe écrit :
"Et, au dessus de ces inscriptions, une quatrième était appendue, dans les mêmes caractères, désignant Jésus, roi qui n'a pas régné, mis en croix par les juifs parce qu'il annonçait la ruine de la ville et la désolation du Temple."

Cependant ce passage n'existe que dans la version savonne du livre et pas dans la version grecque. En outre il rompt visiblement la continuité du récit, montrant bien qu'il n'est qu'une insertion tardive.

En réalité ce n'est pas Jésus-Christ qui aurait annoncé la destruction du temple de Jérusalem, mais un autre Jésus : Jésus ben Ananias, en l'an 62.

Flavius Josèphe, dans la « Guerre des Juifs, Livre VI, V, 3 », en dit ceci :
"Un certain Jésus, fils d'Ananias, de condition humble et habitant la campagne, se rendit, quatre ans avant la guerre, quand la ville jouissait d'une paix et d'une prospérité très grandes, à la fête où il est d'usage que tous dressent des tentes en l'honneur de Dieu, et se mit soudain à crier dans le Temple : 'Voix de l'Orient, voix de l'Occident, voix des quatre vents, voix contre Jérusalem et contre le Temple, voix contre les nouveaux époux et les nouvelles épouses, voix contre tout le peuple !' Et il marchait, criant jour et nuit ces paroles, dans toutes les rues.
Quelques citoyens notables, irrités de ces dires de mauvais augure, saisirent l'homme, le maltraitèrent et le rouèrent de coups. Mais lui, sans un mot de défense, sans une prière adressée à ceux qui le frappaient, continuait à jeter les mêmes cris qu'auparavant.
Les magistrats, croyant avec raison, que l'agitation de cet homme avait quelque chose de surnaturel, le menèrent devant le gouverneur romain. Là, déchiré à coups de fouet jusqu'aux os, il ne supplia pas, il ne pleura pas mais il répondait à chaque coup, en donnant à sa voix l'inflexion la plus lamentable qu'il pouvait : 'Malheur à Jérusalem !'
Le gouverneur Albinus lui demanda qui il était, d'où il venait, pourquoi il prononçait ces paroles ; l'homme ne fit absolument aucune réponse, mais il ne cessa pas de réitérer cette lamentation sur la ville, tant qu'enfin Albinus, le jugeant fou, le mit en liberté.
Jusqu'au début de la guerre, il n'entretint de rapport avec aucun de ses concitoyens ; on ne le vit jamais parler à aucun d'eux, mais tous les jours, comme une prière apprise, il répétait sa plainte : 'Malheur à Jérusalem !' Il ne maudissait pas ceux qui le frappaient quotidiennement, il ne remerciait pas ceux qui lui donnaient quelque nourriture. Sa seule réponse à tous était ce présage funeste. C'était surtout lors des fêtes qu'il criait ainsi.
Durant sept ans et cinq mois, il persévéra dans son dire, et sa voix n'éprouvait ni faiblesse ni fatigue ; enfin, pendant le siège, voyant se vérifier son présage, il se tut. Car tandis que, faisant le tour du rempart, il criait d'une voix aiguë : 'Malheur encore à la ville, au peuple et au Temple', il ajouta à la fin : 'Malheur à moi-même', et aussitôt une pierre lancée par un onagre le frappa à mort. Il rendit l'âme en répétant les mêmes mots."


Conclusion : Toutes ces prophéties semblent correspondre à des bidouiilages pas trés glorieux.