DOSSIER JUDAISME :



Les sacrifices en Israel :                                                                

 


On pense que, dans la Bible, les sacrifices humains ont toujours été considérés comme une offense et une abomination aux yeux de Dieu. Ceux-ci étaient appelés « holocauste » (terme désignant un sacrifice sanglant complètement consumé par le feu sur un autel) et ils étaient dénoncés et interdits expressément par la loi biblique.

La loi était en effet très stricte :

"Il ne se trouvera au milieu de toi personne qui fasse passer par le feu son fils ou sa fille,…" (Deuteronome 18;10)

"Et tu ne donneras point de tes enfants pour les faire passer par le feu à Moloc (dieu des Ammonites ou terme signifiant ' sacrifice')."
(Lévitique 18,21)

"Tu diras aussi aux fils d'Israël : Quiconque d'entre les fils d'Israël, ou d'entre les étrangers qui séjournent en Israël, donnera de ses enfants à Moloc, sera certainement mis à mort ; le peuple du pays le lapidera avec des pierres."
(Levitique 20;2)

Dieu interdisait d'imiter les sacrifices humains pratiqués par les autres peuples :

"Quand l'Éternel, ton Dieu, aura retranché devant toi les nations vers lesquelles tu entres pour les posséder, et que tu les possèderas, et que tu habiteras dans leur pays,
prends garde à toi, de peur que tu ne sois pris au piège pour faire comme elles, après qu'elles auront été détruites devant toi, et de peur que tu ne recherches leurs dieux, en disant : Comment ces nations servaient-elles leurs dieux ? et je ferai de même, moi aussi.
Tu ne feras pas ainsi à l'Éternel, ton Dieu ; car tout ce qui est en abomination à l'Éternel, ce qu'il hait, ils l'ont fait à leurs dieux ; car même ils ont brûlé au feu leurs fils et leurs filles à leurs dieux."

(Deuteronome 12;29-31)

Il semble bien, en effet, que les peuples cananéens qui entouraient les Hébreux pratiquaient des sacrifices humains.

Par exemple, le peuple de Moab :
"Et le roi de Moab vit que la bataille devenait trop forte pour lui, et il prit avec lui sept cents hommes tirant l'épée, pour se frayer un chemin jusqu'au roi d'Édom ; mais ils ne purent pas.
Et il prit son fils, le premier-né, qui devait régner à sa place, et il l'offrit en holocauste sur la muraille. Et il y eut une grande indignation contre Israël ; et ils se retirèrent de lui, et s'en retournèrent dans leur pays".

(2Rois 3;26-27)

Par exemple, les Phéniciens :
"C'était la coutume chez les Anciens, dans les cas graves de danger, que les chefs de la cité ou du peuple livrassent au sacrifice, pour éviter l'anéantissement de tous, le plus chéri de leurs enfants comme rançon pour les divinités vengeresses. Ceux qui étaient ainsi livrés étaient égorgés dans des cérémonies à mystères. Or Cronos, que les Phéniciens appellent El, […], avait un enfant unique né d'une nymphe indigène appelée Anobret – on appelait pour cette raison ce fils Iéoud (Jéhovah), car c'est ainsi encore aujourd'hui que sont appelés les fils uniques chez les Phéniciens ; comme, à la suite d'une guerre, de graves dangers menaçaient la contrée, il para son fils des ornements royaux et, ayant apprêté l'autel, il le sacrifia."
(Eusèbe de Césarée , La préparation évangélique, livre IV, 16.11)

Il semble cependant que, sous leurs influences, les Hébreux aient également pratiqué de tels sacrifices humains :
"Et ils sacrifièrent leurs fils et leurs filles aux démons,
Et versèrent le sang innocent, le sang de leurs fils et de leurs filles, qu'ils sacrifièrent aux idoles de Canaan ; et le pays fut profané par le sang.
Et ils se rendirent impurs par leurs œuvres, et se prostituèrent par leurs pratiques."
(Psaumes 106;37-39)

Les Hébreux du nord, en Israel, agirent ainsi :

"De son temps (du temps du roi Omri d'Israel), Hiel, le Béthélite, bâtit Jéricho ; il la fonda sur Abiram, son premier-né, et posa ses portes sur Segub, son plus jeune fils, selon la parole de l'Éternel qu'il avait dite par Josué, fils de Nun."
(1 Rois 16;34)

"Et quand vous offrez vos dons, en faisant passer vos fils par le feu, vous vous rendez impurs par toutes vos idoles jusqu'à aujourd'hui."
(Ezechiel 20;31)

"Elles ont commis adultère, et il y a du sang à leurs mains ; elles ont commis adultère avec leurs idoles; et même leurs fils qu'elles m'avaient enfantés, elles les leur ont consacrés pour être dévorés." (Ezechiel 23;37)

Et les Hébreux du sud en ont fait de même en Judée :

"Et ils firent passer leurs fils et leurs filles par le feu, et pratiquèrent la divination et s'adonnèrent aux enchantements, et se vendirent pour faire ce qui est mauvais aux yeux de l'Éternel, pour le provoquer à colère."
(2 Rois 17;17)

"Il (Achaz) fit fumer de l'encens dans la vallée du fils de Hinnom, et brûla ses fils par le feu, selon les abominations des nations que l'Éternel avait dépossédées devant les fils d'Israël.
Le roi souilla Topheth dans la vallée des fils de Hinnom, afin que personne ne fît plus passer son fils ou sa fille par le feu en l'honneur de Moloc."

(2 Chroniques 28:3)

"Il (Manassé) fit passer ses fils par le feu dans la vallée du fils de Hinnom ; et il pronostiquait, et pratiquait les enchantements et la magie, et il établit des évocateurs d'esprits et des diseurs de bonne aventure : il fit outre mesure ce qui est mauvais aux yeux de l'Éternel, pour le provoquer à colère."
(2 Chroniques 33;6)

"Et il (Josias) souilla Topheth, qui est dans la vallée des fils de Hinnom, afin que personne ne fît passer par le feu son fils ou sa fille au Moloc."
(2 Rois 23;10)

"Car les fils de Juda ont fait ce qui est mauvais à mes yeux, dit l'Éternel ; ils ont mis leurs abominations dans la maison qui est appelée de mon nom, pour la rendre impure.
Et ils ont bâti les hauts lieux de Topheth, qui est dans la vallée du fils de Hinnom, pour brûler au feu leurs fils et leurs filles, ce que je n'ai point commandé et qui ne m'est point monté au cœur."

(Jérémie 7;30-31)

"Ils ont bâti les hauts lieux de Baal, pour brûler au feu leurs fils en holocauste à Baal ; ce que je n'ai point commandé, et dont je n'ai point parlé, et qui ne m'est point monté au cœur."
(Jérémie 19;5)

Les sacrifices humains existaient aussi chez les Hébreux à l'époque des Juges :

"Et Jephthé voua un vœu à l'Éternel, et dit : Si tu livres en ma main les fils d'Ammon,
il arrivera que celui qui sortira des portes de ma maison à ma rencontre, lorsque je reviendrai en paix des fils d'Ammon, sera à l'Éternel, et je l'offrirai en holocauste.
Et Jephthé passa vers les fils d'Ammon pour combattre contre eux ; et l'Éternel les livra en sa main :
et il leur infligea une très-grande défaite, depuis Aroër jusqu'à ce que tu viennes à Minnith, [leur prenant] vingt villes, et jusqu'à Abel-Keramim ; et les fils d'Ammon furent humiliés devant les fils d'Israël.
Et Jephthé vint à Mitspa, dans sa maison ; et voici, sa fille sortit à sa rencontre avec des tambourins et des danses ; et elle était seule, unique : il n'avait, à part elle, ni fils ni fille.
Et il arriva, quand il la vit, qu'il déchira ses vêtements, et dit : Ah, ma fille ! tu m'as accablé, et tu es de ceux qui me troublent ! car j'ai ouvert ma bouche à l'Éternel, et ne puis revenir en arrière.
Et elle lui dit : Mon père, si tu as ouvert ta bouche à l'Éternel, fais-moi selon ce qui est sorti de ta bouche, après que l'Éternel t'a vengé de tes ennemis, les fils d'Ammon.
Et elle dit à son père : Que cette chose me soit faite : laisse-moi pendant deux mois, et je m'en irai, et je descendrai sur les montagnes, et je pleurerai ma virginité, moi et mes compagnes.
Et il lui dit : Va. Et il la renvoya pour deux mois. Et elle s'en alla, elle et ses compagnes, et pleura sa virginité sur les montagnes.
Et il arriva, au bout de deux mois, qu'elle revint vers son père ; et il accomplit à son égard le vœu qu'il avait voué. Et elle n'avait point connu d'homme.
Et ce fut une coutume en Israël, que d'année en année les filles d'Israël allaient célébrer la fille de Jephthé, le Galaadite, quatre jours par année."

(Juge 11;30-40)

Selon certains exégètes, ce comportement barbare était incompréhensible chez le "Peuple de Dieu". Ils pensent donc que la fille de Jephthé n'a peut-être pas été vraiment sacrifiée mais qu'elle a pu être rachetée à prix d'argent.

Le rachat possible d'une personne avec de l'argent semble en effet évoqué dans la Bible :

"Et l'Éternel parla à Moïse, disant :
Parle aux fils d'Israël, et dis-leur : Si quelqu'un a mis à part quoi que ce soit par un vœu, les personnes seront à l'Éternel selon ton estimation.
Et ton estimation d'un mâle depuis l'âge de vingt ans jusqu'à l'âge de soixante ans, ton estimation sera de cinquante sicles d'argent, selon le sicle du sanctuaire ;
et si c'est une femme, ton estimation sera de trente sicles.
Et si c'est un mâle depuis l'âge de cinq ans jusqu'à l'âge de vingt ans, ton estimation sera de vingt sicles, et pour une femme, de dix sicles ;
et si c'est un mâle depuis l'âge d'un mois jusqu'à l'âge de cinq ans, ton estimation sera de cinq sicles d'argent, et ton estimation d'une fille sera de trois sicles d'argent.
Et si c'est un mâle de l'âge de soixante ans et au-dessus, ton estimation sera de quinze sicles, et pour une femme, de dix sicles.
Et s'il est plus pauvre que ton estimation, on le fera se tenir devant le sacrificateur, et le sacrificateur en fera l'estimation : le sacrificateur en fera l'estimation à raison de ce que peut atteindre la main de celui qui a fait le vœu."

(Lévitique Lev. 27;1-8)

Cependant la suite de ce passage indique bien qu'il est interdit de racheter une personne qui a été vouée à Dieu :
"Seulement, aucune chose vouée que quelqu'un aura vouée à l'Éternel, de tout ce qu'il a, soit homme, ou bête, ou champ de sa possession, ne se vendra ni ne se rachètera : toute chose vouée sera très-sainte, consacrée à l'Éternel.
Quiconque d'entre les hommes est voué définitivement à Dieu ne pourra être racheté : il sera certainement mis à mort."
(Levitique 27;28-29)

Au moyen-âge, les rabbins Josef Kimchi et Abraham Ibn Esra ont alors émis une autre hypothèse :
Il ne faudrait pas traduire "celui qui sortira des portes de ma maison à ma rencontre, lorsque je reviendrai en paix des fils d'Ammon, sera à l'Éternel, ET je l'offrirai en holocauste." mais "celui qui sortira des portes de ma maison à ma rencontre, lorsque je reviendrai en paix des fils d'Ammon, sera à l'Éternel, OU je l'offrirai en holocauste."
Dans ce cas, Jephthé aurait eu le choix entre sacrifier sa fille à Dieu ou à la consacrer au service de Dieu toute sa vie. Sa fille ne serait donc pas morte mais serait devenue prêtresse consacrée dans son sanctuaire à Shilo.

Cependant d'autres traductions de l'Ancien Testament ne vont pas dans ce sens.

Ainsi, quand Flavius Josephe donne son interprétation de cette histoire, il indique que la fille de Jephthé a bien été sacrifiée, même si cela déplaisait à Dieu :
"Cela dit, il renvoya les ambassadeurs ; puis il pria lui-même pour la victoire et promit d'accomplir un sacrifice s'il retournait vivant chez lui : il offrirait en holocauste la première créature qui viendrait à sa rencontre. Il engagea le combat et remporta une grande victoire […].
Il concéda le délai susdit et, ce temps écoulé, il sacrifia sa fille en holocauste, accomplissant un sacrifice qui n'était ni inscrit dans la loi, ni agréable à Dieu ; il n'avait pas inscrit son raisonnement pour se demander quelle opinion de son acte auraient à l'avenir ceux qui en entendraient parler."

(Flavius Josèphe, Les Antiquités juives, vol. II, 263-266)

Le Pseudo-Philon pensait également que Jephthé avait vraiment sacrifié sa fille. Et il appelait celle-ci "Sheila" ("Celle qui s'est faite demander"). Là aussi cela aurait irrité Dieu :
"Jephtan se leva et arma tout le peuple pour qu'il sorte et combatte bien équipé, en disant : 'Lorsque les fils d'Ammon auront été livrés entre mes mains et que je reviendrai, quiconque se présentera le premier devant moi appartiendra au Seigneur en holocauste.' Le Seigneur fut très irrité et dit : 'Voici que Jephtan a fait vœu de m'offrir quiconque viendra le premier à sa rencontre. Et maintenant, si c'est un chien qui vient le premier à la rencontre de Jephtan, est-ce qu'on m'offrira un chien ? Maintenant donc que la prière de Jephtan s'accomplisse pour lui sur son premier-né, c'est-à-dire sur le fruit de son sein, que sa prière s'accomplisse sur sa fille unique ! Quant à moi, je délivrerai assurément mon peuple en ce temps, non pas à cause de lui, mais à cause de la prière qu'Israël a faite'."
(Pseudo Philon, Antiquités bibliques XXXIX, 10b-11)

On remarquera cependant qu'il existe des parallèles mythologiques avec cette histoire.
Ainsi Servius, le commentateur de Virgile raconte cette histoire :
"Idoménée, roi de Crète, ayant été pris dans une tempête en revenant de la guerre de Troie, fit le voeu d'offrir en sacrifice la première personne qu'il rencontrerait à son retour chez lui, à condition que les dieux le protègent pendant le voyage. Cette personne se trouva être son fils."

Et Homère parle aussi d'Iphigénie, fille d'Agamemnon et de Clytemnestre. Son père l'aurait sacrifiée afin d'obtenir des vents favorable par la déesse Artémis (il se pourrait d'ailleurs qu'Iphigénie ait été une ancienne forme de cette déesse Artémis).

Il semble bien que, chez les anciens patriarches, des enfants pouvaient être sacrifiés à Dieu :

"Et il arriva, après ces choses, que Dieu éprouva Abraham, et lui dit : Abraham ! Et il dit : Me voici. Et Dieu dit : Prends ton fils, ton unique, celui que tu aimes, Isaac, et va-t'en au pays de Morija, et là offre-le en holocauste, sur une des montagnes que je te dirai. Et Abraham se leva de bon matin et bâta son âne et prit avec lui deux de ses jeunes hommes, et Isaac, son fils ; et il fendit le bois pour l'holocauste, et se leva, et s'en alla vers le lieu que Dieu lui avait dit. Le troisième jour, Abraham leva ses yeux, et vit le lieu de loin. Et Abraham dit à ses jeunes hommes : Restez ici, vous, avec l'âne ; et moi et l'enfant nous irons jusque-là, et nous adorerons ; et nous reviendrons vers vous. Et Abraham prit le bois de l'holocauste, et le mit sur Isaac, son fils ; et il prit dans sa main le feu et le couteau ; et ils allaient les deux ensemble. Et Isaac parla à Abraham, son père, et dit : Mon père ! Et il dit : Me voici, mon fils. Et il dit : Voici le feu et le bois ; mais où est l'agneau pour l'holocauste ? Et Abraham dit : Mon fils, Dieu se pourvoira de l'agneau pour l'holocauste. Et ils allaient les deux ensemble. Et ils arrivèrent au lieu que Dieu lui avait dit. Et Abraham bâtit là l'autel, et arrangea le bois, et lia Isaac, son fils, et le mit sur l'autel, sur le bois. Et Abraham étendit sa main et prit le couteau pour égorger son fils. Mais l'Ange de l'Éternel lui cria des cieux, et dit : Abraham ! Abraham ! Et il dit : Me voici. Et il dit : N'étends pas ta main sur l'enfant, et ne lui fais rien ; car maintenant je sais que tu crains Dieu, et que tu ne m'as pas refusé ton fils, ton unique. Et Abraham leva ses yeux, et vit, et voici, il y avait derrière [lui] un bélier retenu à un buisson par les cornes ; et Abraham alla et prit le bélier, et l'offrit en holocauste à la place de son fils."
(Genèse 22;1-13)

On remarque qu'ensuite Abraham repart mais sans être accompagné d'Isaac. C'est sans doute la trace d'une ancienne version de cette histoire où Isaac était vraiment tué par son père :

"Et Abraham retourna vers ses jeunes hommes ; et ils se levèrent, et s'en allèrent ensemble à Beër-Shéba ; et Abraham habita à Beër-Shéba."
(Genèse 22;19)

Et chez les premiers Hébreux, il faut un temps où tous les premiers-nés de chaque famille devaient être sacrifiés à Dieu :

"Le premier-né de tes fils, tu me le donneras."
(Exode 22;29)

Mais ensuite la coutume du "rachat" des premiers-nés à Dieu s'imposa :

"Tu consacreras à l'Éternel tout ce qui ouvre la matrice, et tout ce qui ouvre la portière des bêtes qui t'appartiendront : les mâles seront à l'Éternel. Et tout premier fruit des ânes, tu le rachèteras avec un agneau ; et si tu ne le rachètes pas, tu lui briseras la nuque. Et tout premier-né des hommes parmi tes fils, tu le rachèteras. Et quand ton fils t'interrogera à l'avenir, disant : Qu'est-ce que ceci ? alors tu lui diras : À main forte l'Éternel nous a fait sortir d'Égypte, de la maison de servitude. Et il arriva, quand le Pharaon s'obstinait à ne pas nous laisser aller, que l'Éternel tua tous les premiers-nés dans le pays d'Égypte, depuis le premier-né des hommes jusqu'au premier-né des bêtes ; c'est pourquoi je sacrifie à l'Éternel tout ce qui ouvre la matrice, les mâles, et je rachète tout premier-né de mes fils."
(Exode 13;12-15)

"Et le premier-né de l'âne, tu le rachèteras avec un agneau ; et si tu ne le rachètes pas, tu lui briseras la nuque. Tout premier-né de tes fils, tu le rachèteras ; et on ne paraîtra pas à vide devant ma face." (Exode 34;20)

Cependant, à l'époque des guerres de Moïse, un prisonnier de guerre sur cinq était donné en sacrifice à Dieu :
"Partage le butin par moitié entre ceux qui ont pris part à la guerre, qui sont allés à l'armée, et toute l'assemblée. Et tu lèveras pour l'Éternel un tribut sur les hommes de guerre qui sont allés à l'armée, un sur cinq cents, tant des hommes que du gros bétail, et des ânes, et du menu bétail ; vous le prendrez de leur moitié, et tu le donneras à Éléazar, le sacrificateur, comme offrande élevée à l'Éternel." (Nombres 31;27-29)

Il y a même peut-être pire. Il semble qu'à une certaine époque des rites cannibales ont peut-être même existé :
"Quand tu approcheras d'une ville pour lui faire la guerre, tu l'inviteras à la paix. Et s'il arrive qu'elle te fasse une réponse de paix et qu'elle s'ouvre à toi, alors tout le peuple qui sera trouvé dedans te sera tributaire et te servira. Et si elle ne fait pas la paix avec toi, mais qu'elle fasse la guerre contre toi, tu l'assiégeras ; et quand l'Éternel, ton Dieu, la livrera en ta main, tu frapperas tous les mâles par le tranchant de l'épée ; mais les femmes et les enfants, et le bétail, et tout ce qui sera dans la ville, tout son butin, tu le pilleras pour toi ; et tu mangeras le butin de tes ennemis, que l'Éternel, ton Dieu, t'aura donné." (Deuteronome 20;10-14)
Il semble bien que "tu mangeras le butin de tes ennemis" puisse plutôt se traduire par "tu mangeras les dépouilles de tes ennemis".

Heureusement, avec le temps, ces restes d'une époques archaïque finiront par disparaitre et les Hébreux les considèreront comme une abomination interdite par leur Dieu.

… Ce qui n'empêchera pas, bien plus tard, au moyen-âge, les antisémites d'inventer des fables au sujet de meurtres rituels d'enfants chrétiens enlevés par des Juifs.