Ainsi Rambam (Maïmonides) prétend que le vrai Jésus était
le disciple de rabbi Yehochoua’ ben Pera‘hiya (Yehoshua Ben
Perachiah / Perahia).
Cela semble pourtant impossible car ce dernier vivait un
siècle av.JC !
Rambam déclare aussi :
"Sa naissance a eu lieu près de
deux cents ans avant la destruction du Temple".
... Hors la destruction du temple par les Romains a eu lieu
en 70 ap JC. cela rapporterait donc la naissance de Jésus
à 130 av.JC !
Pourtant une aggada du Talmud de Babylone (Sanhedrin 107b et Sotah 47a)
prétend également que Yeshu ha-notsri (Jésus le Nazaréen) était l’élève du rabbi
Yehoshua Ben Perachiah :
"Lorsque le roi Yannaï (Jannée /Jean Hyrcan) assassina les maîtres (les Pharisiens vers 88 av.JC), Rabbi Yehoshua Ben Perachiah
et Jésus partirent à Alexandrie d'Egypte à
cause des persécutions du roi Yannaï (Jean Hyrcan).
(...) Plus tard, lors de leur retour, ils se retrouvèrent dans
une auberge où la femme aubergiste les accueilli avec beaucoup
de grâce.
Quand le maître fit remarquer à Jésus que cette ushpiza (auberge ou hôtesse) était
fort sympathique, Jésus répondit alors : 'Rabbi, elle a
les yeux trop ronds !'
Rabbi Yehoshua Ben Perachiah se facha alors : 'Racha ! (Méchant
!) C’est donc à cela que tu t’intéresses ! Je te chasse
!'
Nombre de fois, Jésus se présenta à lui. 'Reprenez-moi',
lui disait-il, mais lui n'en avait cure.
Un jour qu'il récitait le 'Shema' Jésus se présenta devant
lui dans l'espoir qu'il le réadmettrait. Yehoshuah lui fit
un signe de la main (pour lui signifier d'attendre la fin
de la prière). Jésus pensa alors qu'il le repoussait définitivement
et s'en alla, prit une brique et se prosterna devant elle.
Yehoshuah lui dit : 'Repens-toi !' Jésus lui dit : 'J'ai reçu ceci de toi : Celui qui faute et qui fait fauter autrui, on ne lui donne pas les moyens de se repentir.'
Mar a dit : 'Jésus a pratiqué la sorcellerie, a séduit et a fourvoyé Israël.' "
L'auteur de la parabole reprend un principe très ancien
mis en faveur par Rabbi Éliezer le Grand : "Que
ta main gauche repousse sans cesse et que ta main droite
attire." Un commentaire précise : "Ne
fais pas comme Rabbi Yehoshuah qui repoussa Jésus des deux
mains."
Certains poussèrent la remarque plus loin : Ils dirent que
si ce maître avait été moins dur et avait su donner à Jésus
une place convenable, il n’aurait jamais quitté le giron
du Judaïsme.
Selon le Talmud, cependant, ce Jésus élève
du rabbi Yehoshua Ben Perachiah, aurait vécu bien
avant la date admise par les Chrétiens :"Il
naquit dans la quatrième année du règne
du roi juif Alexander Jannaeus, en dépit des assertions
de ses disciples selon lesquelles il serait né pendant
le règne d’Hérode."
Cela le ferait donc naitre environ 120 avant notre ère
et, selon certains, il serait mort, alors qu’il avait
50 ou 60 ans, vers 70 ou 60 avant notre ère.
Pour certains ce personnage
pourrait avoir été Jésus ben Sira (l'auteur du Siracides vers 180 av.JC) et non le Jésus des Chrétiens.
Cependant le Talmud de Jérusalem, en Haguiga II, 2, 77d, donne une autre version de cette histoire sans nommer Jésus mais en parlant d'un disciple de Judah ben Tabbaï :
"Le peuple de Jérusalem voulait nommer Judah ben Tabbaï (1er siècle av.JC) président du Sanhedrin de Jérusalem. Il s'enfuit et vint à Alexandrie.
Les enfants de Jérusalem écrivirent de Jérusalem la grande à Alexandrie la petite : 'Jusqu'à quand mon fiancé va-t-il résider chez vous alors que moi, je l'attends avec tristesse ?' Alors il s'embarqua.
Il dit : 'Déborah, la maîtresse de maison qui nous a reçus, que lui manquait-il ?' Un de ses élèves lui dit : 'Rabbi, un de ses yeux est blessé.' Il lui dit : 'Tu as commis deux fautes ! La première est de m'avoir soupçonné et la seconde est de l'avoir regardée. Ai-je dit qu'elle était belle ? Je n'ai parlé que de ses actions.' L'élèva s'énerva et partit."
Une Guemara (‘Haguiga 4b) dit que Myriam (Marie), mère de
Jésus, était une coiffeuse pour dames.
Dans le Talmud Shabbat 104b, Sanhedrin 67a il est écrit
:
"Rabbi Eliezer a dit : Ben Stada
(Jésus, fils de Stada) n'a-t-il pas apporté la sorcellerie
avec lui, d'Egypte, gravée sur sa peau? Ils lui ont dit
: Il était un fou et nous ne nous occupons pas de ce que
font les fous.
Ce Ben Stada (fils de Stada) est aussi Ben Pandira (fils
de Pandira).
Rabbi Chisda avait dit que le mari (de sa mère) était Stada
et que l'amant (de sa mère) était Pandira.
Non : le mari s'appelait Pappos Ben Yehudah et la mère s'appelait
Stada.
Non : la mère était Myriam (Marie) la coiffeuse de femmes,
et on la surnommait Stada. Comme nous disons dans le Pumbedita
: Elle s'est éloignée ('Stat Da') de son mari."
Dans Gittin 90a on ajoute ceci :
"Paphos ben Yehudah était
l'époux de Myriam, la coiffeuse pour dames. Lorsqu'il
sortait de chez lui pour aller dans la rue, il fermait la
porte à clef pour qu'elle ne parle à personne.
Cette conduite inconvenante fut la source de la haine qui
s'introduisit entre eux et qui l'amena à commettre
l'adultère. "
On notera que Pappos Ben Yehudah, le mari légitime de Marie,
est cité ailleurs dans la littérature talmudique. Le Mechilta
Beshalach (Vayehi ch 6) dit qu'il discutait de la Torah
avec Rabbi Akiba. Et le Talmud Berachot 61b dit que Pappos
Ben Yehudah fut capturé et tué par les Romans avec Rabbi
Akiba.... Mais Rabbi Akiba étant mort en l'année 134 ap.JC,
cela pose un sérieux problème de datation !
Le Tossafot Shabbath 104 b.essaie d'ailleurs d'expliquer
ces contradictions :
"Rabbenu Tam dit : — Ce
Ben Stada n'était pas Jésus de Nazareth, car
nous disons ici que Ben Stada vivait à l'époque
de Paphos ben Yehudah, lui-même vivant du temps de
Rabbi Aqiba, comme on le prouve dans le dernier chapitre
de Berakhoth (61 b) ; mais Jésus vivait à
l'époque de Yehoshuah ben Perahia comme le montre
le dernier chapitre de Sotah (47 a) : ni comme Rabbi Yehoshuah
ben Perahia qui repoussa Jésus des deux mains et
Rabbi Yehoshuah vivait longtemps avant Rabbi Aqiba. Sa mère
était Myriam coiffeuse pour dames et ce qu'on dit
dans le premier chapitre de Hagigah : Rab Bibi se trouva
avec l'ange de la mort etc., il dit à son messager
: — Va me quérir Myriam, la coiffeuse pour
dames. Voilà qui signifie qu'à l'époque
de Rab Bibi il y avait une Myriam, coiffeuse pour dames.
C'était une autre Myriam ou l'ange de la mort rapportait
à Rab Bibi une histoire qui s'était passée
il y avait déjà longtemps."
Selon les sources talmudiques de l'Evangile du Ghetto /
Toledoth Yéchou / Toldath Yeschou (11ème siècle) Marie (Miriah
ou Mariah) aurait été prise de force par un voisin, un mécréant
du nom de Yossef ben Pendara (ou Pendara tout court selon
la Guemara) se glissant dans sa couche alors qu'elle était
en état d'impureté. Le fiancé (ou le mari selon une autre
version) ayant appris l’acte immoral, suivit alors les conseils
de son maître, rabbi Chim‘on ben Chéta‘h (qui vivait pourtant
un siècle av.JC) et partit en Babylonie d’où il n’est jamais
plus revenu, tant il avait honte de cette mauvaise affaire.
Cette tradition de l'infidélité de Marie n'est pas une invention
juive car on la retrouve dans des textes romains et chrétiens
plus anciens.
Ainsi Origène (185-254), dans le "Contra Celsum" est le
premier à en parler :
"La mère de Jésus a été chassée
par le charpentier qui l'avait demandée en mariage, pour
avoir été convaincue d'adultère et être devenue enceinte
des œuvres d'un soldat romain nommé Panthèra. Séparée de
son époux, elle donna naissance à Jésus, un batard. La famille
étant pauvre, Jésus fut envoyé chercher du travail en Égypte
; et lorsqu'il y fut, il y acquis certains pouvoirs magiques
que les égyptiens se vantaient de posséder"
(C.C. I, 32 5. Cf. I, 28 10, 33 19 et 69 20. Cf. R.C. p.
355).
Plus tard, Épiphane (315-403) le répèta :
"Jésus était le fils d'un certain
Julius, dont les surnom était Panthéra".
Dans le Beth Jacobh, fol. 127 , il est écrit :
"Les Mages, avant de quitter l’Egypte,
prirent grand soin de ne pas coucher par écrit leurs pratiques
magiques afin que d’autres peuples ne risquent pas d’en
prendre connaissance. Mais lui, il avait trouvé un système
: il inscrivait les formules magiques sur sa peau, ou bien
il se faisait des coupures et y mettait les formules. En
se cicatrisant par-dessus, les formules étaient cachées
par la peau qui avait repoussé."
Selon le Toledoth Yéchou, la naissance illégitime de Jésus
entraîna des réactions d'hostilité de la part de ses condisciples
qui le qualifiaient de «bâtard». C'est face aux quolibets
des autres étudiants, qui lui demandaient où était son père
ou qui était son père, que Jésus commença à répondre que
son Père était au ciel et qu'il n'avait d'autre Père que
lui. Et, comme ce «fils de la coiffeuse» était savant et
doué, il y eut confusion dans les esprits : Jésus avait
un Père céleste, ce qui expliquait toute sa science religieuse.
Plus tard Jésus fut traîné devant la souveraine d'Israël
: la reine Hélène, épouse de l'empereur Constantin (alors
que ce dernier ne régna que trois siècles plus tard !).
Les juifs hostiles à Jésus déclarèrent à la reine : «Maîtresse
! Reine ! L'homme qui a nom Yéchou est un bâtard qui possède
des charmes magiques immenses. Grâce à eux, il abuse les
gens et il abuse Israël en affirmant qu'il est le Messie,
ce pour quoi il mérite la peine capitale. Aussi l'avons-nous
fait prisonnier pour te le déférer afin que tu en tires
justice puisqu'il mérite la mort.».
Face à ces accusateurs, Jésus répondit : «Oui,
c'est moi, je fais mourir et je fais vivre, c'est le plus
grand signe car aucun Messie ne peut faire ce signe.» Et en effet, Jésus ressuscita les morts dont ses détracteurs
avaient, à la demande de la reine, apporté les cadavres.
Plus tard, alors qu'il s'était rendu en Galilée et que les
Israélites tentaient une nouvelle fois de le traîner devant
la reine, Jésus accomplit de nouveaux miracles : il donna
vie à des figurines d'oiseaux faites de boue. De plus, il
navigua sur le lac de Tibériade, juché sur une immense pierre
de meule, «comme une coquille de noix».
Jésus avait réussi à connaître, par un stratagème, le Nom
complet de Dieu, qui lui permettait de dominer le monde
naturel. Ce Nom, qu'il ne fallait jamais prononcer, était
gravé dans une pierre qui se trouvait au centre du Temple
de Jérusalem, dans l’enceinte du Saint des Saints. Chacun
pouvait pénétrer dans le Temple et voir la pierre fondamentale,
mais nul ne pouvait, après avoir lu l'inscription, se souvenir
du Nom complet de Dieu. Deux lions de pierre veillaient
à la porte du Temple et faisaient en sorte que le Nom s'efface
de la mémoire de ceux qui auraient tenté de le mémoriser.
Jésus trompa la vigilance des lions. Il incrusta en effet
dans sa chair le Nom complet et franchit sans difficult}?é
le mystérieux barrage. En possession du Nom, il put, devant
la reine et devant le peuple, accomplir les miracles qui
le mettaient bien au-dessus des faiseurs de sortilèges.
Bien vite, de nombreux Israélites arrivèrent à la conclusion
que sa condamnation à mort ne servirait à rien car il serait
impossible de convaincre la reine si Jésus ne trouvait pas
plus fort que lui. Il fut alors décidé qu'un nommé Yehouda
(Juda Iscariote), homme savant et valeureux, serait chargé
d'apprendre le Nom complet, de sortir du Temple en usant
du même procédé que Jésus avait employé et de défier, devant
la reine, celui qui se prétendait Messie et Fils de Dieu
:
"Jésus prononça le nom sacré de
Dieu et il continua à le faire jusqu’à ce qu’un vent vint
à se lever qui l’emporta de la Terre dans les cieux. Juda
prononça lui aussi le nom de Dieu, et lui aussi fut emporté
par ce vent. Ainsi, ils flottèrent dans les airs, tous deux,
à la stupéfaction des témoins. Puis Juda, prononçant à son
tour le Nom Divin, prit Jésus au collet et le précipita
vers la terre. Mais Jésus essaya de faire une prise à Juda,
et ainsi un combat s’engagea entre eux. Et lorsque Juda
vit qu’ils ne pouvait pas l’emporter sur Jésus, il lui pissa
dessus : les deux étant ainsi souillés et donc désormais
impurs tombèrent sur la Terre ; ils ne pourraient plus invoquer
le Nom Divin avant d’avoir pu se purifier."
Par la suite, Jésus voulut revenir au Temple pour réapprendre
le Nom divin, mais il fut dénoncé et mis à mort, puisqu’il
entraînait le peuple à croire qu’il était le Messie par
ses miracles. La reine décida alors de remettre le faux
Messie à ses adversaires, de manière qu'il soit lapidé.
Mais il fallait, selon les procédures romaines en vigueur,
qu'il fût également pendu au bois, c'est-à-dire à un arbre.
Or du temps où Jésus possédait le Nom divin, pressentant
qu'il serait un jour condamné, il avait fait jurer aux arbres
de ne pas accepter qu'il fût pendu à leurs branches. Ainsi,
au moment de la pendaison, chaque arbre se rompit sous le
poids du corps de Jésus, jusqu'à ce qu'on eût l'idée d'accrocher
sa dépouille à un immense chou dont la tige était assez
solide pour supporter celui qui venait d'être exécuté.
À la nuit, on décrocha le supplicié et on l'enterra près
du champ de Judah le jardinier. Ce dernier, mécontent du
choix du lieu de l'ensevelissement, déplaça secrètement
le cadavre. Les disciples de Jésus voulaient voler le corps
de leur maître, mais, ne retrouvant plus ses restes, crièrent
au miracle. Finalement, Judah le jardinier confessa son
acte et tout rentra à peu prés dans l'ordre.
La foi en Jésus a cependant continué à se répandre parmi
les Juifs. Il fallait parer également à ce nouveau danger.
On décida donc de confier à un homme sage et juste, nommé
Élie, une mission extraordinaire : faire en sorte que les
partisans de Jésus renoncent aux pratiques juives. Il ne
fallait pas que ceux-là puissent proclamer qu'ils restaient
juifs car ils empêchaient l'entrée du Temple. Il fallait
absolument les éloigner de la Loi.
Cet Élie se présenta donc à Antioche, où la plupart des
chrétiens s'étaient repliés, pour leur dire que, venant
de la part de Jésus, il demandait que l'on renonçât aux
anciennes pratiques. Naturellement, cet Élie, ayant accédé
à la connaissance du Nom complet, put, par les prodiges
qu'il accomplissait, convaincre les chrétiens du pouvoir
miraculeux qu'il aurait tenu de Jésus lui-même. Cela a permi
ainsi de séparer les chrétiens des juifs. Élie, reconnu
par les chrétiens, fut ensuite appelé saint Paul !
Un second sage de cette même époque aurait été forcé par
des zélotes chrétiens de se joindre à eux, ce qu’il fit,
voyant que son refus mettait en danger le peuple juif tout
entier. Il fit comme Paul et conserva en secret sa foi dans
le judaïsme : c’est Pierre, nommé auparavant rabbi Chim‘on
Képha !
On peut penser que ce texte ne fait qu'exprimer le ressentiment
des juifs envers les chrétiens.
Le Talmud de Babylone (Sanhédrin 43a) indique :
"La veille de Pâques, on a pendu
Yéshu (Jésus). Pendant les 40 jours qui précédèrent l’exécution,
un héraut allait en criant : 'Il sera lapidé parce qu'il
a pratiqué la magie et trompé et égaré Israël. Si quiconque
a quelque chose à dire en sa faveur qu’il s’avance en son
nom.' Mais on ne trouva personne qui témoignât en sa faveur
et on le pendit la veille de pâques.
On a dit : 'Pourquoi avoir tant attendu et cherché à l'acquiter
? N'était-il pas écrit de ne lui montrer aucune pitié, aucune
compassion, et de ne pas le protéger ?'
Mais pour Yeshu c'était différent car il était proche du
gouvernement."
Le Sanhedrin 67a confirme également qu'un certain Yéshu
fut pendu la veille de la Pâque.
Dans un manuscrit du Josippon (recueil d'écrits en langue
hébraïque) il est écrit :
"En ces jours-là, il y eut de
nombreux combats et de grandes dissensions en Judée entre
les Pharisiens et les "brigands" en Israël qui suivirent
Jeshu'ah ben Pandera le Nasoréen qui fit de grands miracles
en Israël jusqu'à ce que les Pharisiens l'aient vaincu et
le pendirent sur un poteau"
(manuscrit Hébr. 1280, fol. 123 v de la B.N.F.).
Dans le Talmud Sanhedrin 43a, il est écrit :
"On enseigne que Yeshu avait eu
cinq disciples : Matai, Nekai, Netzer, Buni, et Todah.
Ils ont apporté Matai devant les juges. On leurs a dit :
Matai sera-t-il tué ?
Il est écrit (psaume 42:2) : 'Quand (= matai) viendrai-je
et paraîtrai-je devant Dieu ?'
Ils lui ont dit : 'Oui, Matai sera tué comme il est écrit
(psaume 41:5) : 'Quand (= matai) mourra-t-il ? Quand (=
matai) périra son nom ?'
Ils ont apporté Nekai. On leurs a dit : Nekai sera-t-il
tué ?
Il est écrit (exode 23:7) : 'l'innocent (= naki) et le juste
vous ne le massacrerez pas.'
Ils lui ont dit : Oui, Nekai sera tué comme il est écrit
(psaume 10:8) : 'dans des lieux cachés, il tue l’innocent
(= naki)'.
Ils ont apporté Netzer. On leurs a dit : Netzer sera-t-il
tué ?
Il est écrit (Isaïe 11:1) : 'une branche (= netzer) prendra
naissance de ses racines.'
Ils lui ont dit : Oui, Netzer sera tué comme est écrit (Isaïe
14:19) : 'mais toi, tu as été jeté hors de ton sépulcre
comme une branche (= netzer) abominable .'
Ils ont apporté Buni. On leurs a dit : Buni sera-t-il tué
?
Il est écrit (exode 4:22) : 'mon fils (= beni), mon aîné,
Israel.'
Ils lui ont dit : Oui, Buni sera tué comme il est écrit
(exode 4:23) : 'voyez, je massacre votre fils (= beni),
votre aîné.'
Ils ont apporté Todah. On leurs a dit : Todah sera-t-il
tué ?
Il est écrit (psaume 100:1) : 'un psaume pour la louange
(= todah).'
Ils lui ont dit : Oui, Todah sera tué comme il est écrit
(psaume 50:23) : "celui qui sacrifie la louange (= todah)
me glorifie'. "
Jésus était donc vu par les Juifs.comme un
magicien, un agitateur, un impie schismatique
Le Sanhédrin 103a dit en effet ceci :
"... Car tu n'auras pas un fils
ou un disciple qui gâte son plat publiquement en le
relevant trop d'ingrédients étrangers, comme
Jésus de Nazareth"
Et dans Berakhot 17a on ajoute cela :
"... puissions-nous n'avoir
ni fils ni disciple qui gâte son plat publiquement
en le relevant trop d'ingrédients étrangers
comme le Nazaréen"
Mais dans le Talmud Jérusalem Shabbath 14 d et le
Tosefta Chullin 2:23, il est dit également :
"Il s'est produit dans le passé
que Rabbi Eleazar ben Damah a été mordu par un serpent et
Ya'akob (Jacob) du village Sechania (Kephar Sama) est venu
pour le guérir au nom de Yeshu ben Pandira, mais Rabbi Ismael
ne l'a pas permis."
Cela montre que, bien que n'aimant pas Jésus, les Juifs
lui reconnaissaient quand même certains pouvoirs de guérison,
ainsi qu'à ses disciples