DOSSIER HISTOIRE :



Le déclin de l'astrologie chinoise :                 

Les origines de l'astrologie chinoise sont anciennes.
Et, contrairement à ce qu'on s'imagine souvent en occident, elle ne se résume pas à faire correspondre chaque année à l'un des fameux 12 animaux : Rat, Boeuf (ou Buffle), Tigre, Lièvre (ou Chat), Dragon, Serpent, Cheval, Mouton (ou Chèvre), Singe, Coq (ou Oiseau), Chien et Porc (ou Sanglier).

Voici donc quels sont les différents systèmes astronomiques et astrologiques que les Chinois ont dévelopés au cours des temps :

A Xishuipo (province du Henan) on a retrouvé une tombe datant de l'époque néolithique de Yangchao 5200-3000 av.JC). Celle-ci contenait un corps entouré de deux mosaïques constituées de coquillages blancs de rivière. La mosaïque de l'est représentait un dragon et la mosaïque de l'ouest représentait un tigre. C'est la plus ancienne représentation connue des symboles chinois du dragon (symbolisant l'est et le printemps) et du tigre (symbolisant l'ouest et l'automne).   ( >Voir)

A Anyang, on a retrouvé des carapaces de tortues datant du règne de l'empereur Wuding (1339-1281 av.JC) de la dynastie Shang (1766-1112 av.JC). Elles servaient à la scapulomancie (divination par les craquelures provoquées par la chaleur sur des ossements) et portaient des inscriptions en chinois archaïque.
Ces inscriptions citaient les étoiles NIAO-XING (Etoile de l'oiseau = Alpha de l'Hydre) et TA-HUO (Grand feu = Alpha du Scorpion). Cela montre qu'à cette époque le ciel était déjà divisé en quatre "palais" (SI -XIANGs) correspondant aux quatre saisons et aux quatre points cardinaux :
-Le palais du dragon vert, dont le centre est indiqué par l'étoile MAO.
-Le palais de l'oiseau rouge, dont le centre est indiqué par l'étoile NIAO-XING .
-Le palais du tigre blanc, dont le centre est indiqué par l'étoile TA-HUO.
-Le palais de la tortue noire, dont le centre est indiqué par l'étoile HSIU.
Chacune de ces étoiles, selon le chapitre YAOTIEN du livre CHOU-KING, était en conjonction avec le soleil, au début de chaque saison, à l'époque de l'empereur YAO (2357 av.JC). Cela reporterait donc l'invention de cette division à cette époque.

Les inscriptions d'Anyang indiquent également qu'à cette époque on divisait le temps avec un cycle de 60 jours / binomes (qui n'a rien d'astronomique mais qui pourrait dater de 2679 av.JC). Chaque jour de ce cycle étant désigné par la combinaison de deux symboles : l'un provenant de la série des "10 RIs" (jours) et l'autre de la série des "12 CHENs (marqueurs). Les 10 RIs corespondaient à la durée de la semaine XUN / HSUN et les 12 SHENs correspondaient peut-être aux 12 mois lunaires de l'année. Peut-être correspondaient-ils tous les deux également aux 10 soleils et aux 12 lunes de la légende ?
Voici les 12 CHENs :
TZEU, TCHOU, YING, MAO, TCHENG, SEU, WOU, WEI, CHEN, YEOU, HSIU et HAI.
Voici les 10 RIs :
KIA, YI, PING, TING, MEOU, KI, KANG, HSIN, GEN et KOUEI.

Vers le 9 ème ou 8ème siècle av.JC, le CHE-KING (SHI-JING : livre des odes) cite 8 secteurs dans le ciel. Cela montre que les quatre palais avaient été découpés en parties plus petites pour mieux indiquer la position de la lune.
Mais probablement que cette liste est incomplète et qu'il existait plus que 8 secteurs.
On notera qu'une nette influence de l'astrologie chaldéenne est visible dans ce livre.

Sur le plafond d'une tombe chinoise datant de 533 av.JC a été retrouvé une scène peinte représentant 12 animaux. C'était peut-être l'ébauche des 12 animaux utilisés dans l'astrologie chinoise ultérieure.

Selon le KIOYU, en 519 av.JC, les 12 CHENs pouvaient être associés aux 12 doubles-heures de la journée chinoise (mais cela devait déja se faire depuis au moins deux siècles).

A l'intérieur de la tombe du duc YI de ZENG (mort en 433 av.JC) on a trouvé la plus ancienne représentation complète des 28 SIEOUs / XIUs ("auberges"). Il s'agit d'une division du ciel en 28 sections (mansions lunaires) permettant de repérer la position des astres. La Lune reste un jour dans chaque XIU au cours de sa rotation autour de la Terre, et Saturne reste un an dans chaque XIU au cours de sa rotation autour du Soleil. L'entrée de chaque XIU est indiquée par une étoile proche de l'équateur céleste.

Cette division de l'équateur céleste en 28 XIUs sera empruntée en Inde pour donner le système des 28 (puis 27) "Nakshatras" ("constellations"). En fait on trouve peut-être déjà des traces de ce "zodiaque lunaire" dans le dernier Veda (vers 1000 ou 800 av Jc).
Et ce système passera ensuite aux Arabes qui en feront le zodiaque des 28 "Manazils". Cependant ils remplaceront les 28 constellations par une division en 28 parts égales de leur zodiaque écliptique.

Vers 400-360 av.JC, Dans le XING-JING, Shi-shen décrit une division du ciel en 12 secteurs (les KUNGs / TZHUs ou "journées de marche") associés chacun à une province chinoise. Ils servent à  repérer la position de Jupiter, cette planète restant une année dans chacun d'eux.
Le KIEN-SANG (206 ap.JC) prétend qu'ils ont été inventés par Chou-Kong en 1111 av.JC. Ce "zodiaque" sera trés utilisé en Chine à l'époque dite des "Royaumes combattants" (476 - 221 av. JC) pour la pratique de l'astrologie FENYE.

Vers 350-270 av.JC, le CHOU-YEN décrit pour la 1ère fois les 5 vertus (5 "agents" ou "élément chinois") et leurs rapports avec les 5 planètes : Saturne = terre, Jupiter = bois, Mars = feu, Vénus = métal et Mercure = eau.

Vers 239 av.JC, dans le LUSHI-CHUNQIU (Annales des Printemps et Automnes de Lü), Lü-Puwei associe les 9 provinces chinoises avec les "9 champs" JIU-YE (une division du ciel en 9 secteurs), avec les 9 directions et avec les 28 XIUs. Il présente également une division du ciel en 12 stations solaires dont les noms sont tirés de 12 des 28 XIUs.

Vers le 3ème ou 2ème siècle av.JC, le TCHEOU-LI décrit le système des astrologues officiels Bao-Zhang-Shis qui associaient les 9 provinces chinoises avec différentes constellations et avec le cycle jupitérien de 12 ans.

Vers 246 - 168 av.JC, le WUXINGZHAN, décrit l'influence des 5 planètes ainsi que le cycle jupitérien de 12 ans.

Vers 221-211 av.JC, Huang-Ti, fondateur de l'empire QIN, fera cependant brûler une grande partie des anciens textes et interdira aux astrologues d'étudier le ciel. Il craignait en effet que ceux-ci n'utilisent l'astrologie pour déterminer les périodes propices pour le renverser.
A partir de cette période, l'astrologie chinoise va donc commencer à dégénérer : les Chinois auront tendance à remplacer l'observation des planètes dans les constellations par des systèmes numérologiques et calendériologiques complètement abstraits et coupés de la réalité physique.

En 217 av.JC, le calendrier JIANCHU du "Livre des jours" trouvé à SHUIHUDI présente le système abstrait DIZHI ou les 12 doubles-heures de la journées sont associées aux 12 CHENs, aux 12 stations du Jupiter (les 12 CIs ou les 12 palais ) et au cycle des 12 animaux (ces 12 animaux étaient assez différents de ceux connus actuellement car ils provenaient du système employé dans le royaume de CHU).

Vers 206 av.JC, les jours sont divisés en 60 parties (comme le font les Babyloniens et les Hindous Veddiques).

Vers 200 av.JC apparait la plus ancienne table divinatoire astrologique connue : le TAI-YI-SHI, divisé en 9 secteurs.

En 195 av.JC, le calendrier JIANCHU du "Livre des jours" trouvé à KONGJIAPO présente une liste des 12 animaux horaires (ces 12 animaux étaient assez différents de ceux connus actuellement car ils provenaient du système employé dans le royaume de CHU).

Vers 185 av.JC est écrit l'"Atlas de soie des comètes" qui étudie la forme des comètes.

Vers 179-141 av.JC, les calendriers JIANCHU des "Livres des jours" provenant d'une tombe de FANGMATAN, donnent une liste des 12 animaux horaires (ces 12 animaux étaient un peu différents de ceux connus actuellement car ils provenaient de l'ancien système employé dans le royaume de QIN).

Zheng-Xuan, vers 200-127 av.JC, décrit encore les 12 stations jupitériennes (SUIXING JINIAN) et les associe aux 12 SHENs, au 28 XIUs et aux provinces chinoises, selon le même système que Shishen.

De 173 av.JC date une table divinatoire (SHI) de type LIUREN. Une de ses parties porte une représentation de la grande ourse, les 28 stations lunaires XIUs et des 12 mois lunaires de l'année (correspondant aux 12 stations solaires RI-CHANs / TCHONG-KIs). L'autre partie porte les 12 SHENs, les 10 RIs et à nouveau les 28 XIUs.

Vers 170 av.JC, le "Manuel de divination par les 5 planètes" cite encore les 12 stations jupitériennes.

En 139 av.JC, dans le HUAINANZI, Liu-An (179-122 av.JC) décrit le système de Lüshi-Chunqiu et parle de Jupiter. Cette planète portait les noms de SUI-XING (étoile de l'année) et de TAI-SUI (grande année) car chaque année porte le nom de celui des 12 secteur qu'elle occupe.
Mais ensuite SUI-XING continuera a désigner Jupiter, alors que TAI-SUI (ou DAI-YIN) deviendra un astre imaginaire (un contre-Jupiter femelle maléfique) traversant le ciel à la même vitesse que jupiter mais en sens inverse; et c'est lui qui servira a donner le nom de chaque année d'après sa position dans les 12 SHENs. Liu-An dit que les "deux esprits de la Grande Ourse se déplacent en sens inverse dans les 12 SHENs".

Dans le TIANGUAN, Sima-Qian / Ssumach'ien (146-86 ou 163-85 av.JC) parle encore des 28 XIUs et des 5 planètes. Il liste 90 constellations (dont les 28 XIUs) et 500 étoiles et affirme que "les 28 loges lunaires régissent les 12 provinces (de la Chine)". Il regarde la position de Jupiter et du contre-Jupiter dans les 12 stations et explique que Jupiter influence le pays correspondant à la constellations devant laquelle il passe.

Vers 78 av.JC est montée la carte stellaire de l'école SHEN-SHI (qu'on veut attribuer à Shi-Shen, 400-360 av.JC). Cette carte contient 62 constellations centrales, 30 constellations extérieures, les 28 XIUs et 810 étoiles dessinées en rouge (ou en jaune).
Quelques années plus tard est montée la carte stellaire de l'école GAN-SHI (qu'on veut attribuer à Gan-De, vers 475-221 av.JC). Cette carte contient 75 constellations centrales, 42 constellations extérieures et 510 étoiles dessinées en noir.
Quelques années plus tard est montée la carte stellaire de l'école WUXIAN-SHI (qu'on veut attribuer à Wuxian, vers 1200 ou 1000 av.JC). Cette carte contient 44 constellations et 141 étoiles dessinées en blanc.

Au 1er siècle av.JC, Jing-Fang et Meng-Yi créent un système astrologique basé sur les hexagrammes du "YI-KING". Ce n'est plus de la vraie astrologie car tout est basé sur des calculs abstraits et non plus sur l'observation du ciel.
A la même époque commence l'usage d'utiliser les trigrammes du YI-KING pour symboliser les points cardinaux.

Vers l'an 4 ap.JC, le GANZHI, cycle abstrait des 60 binomes (avec les 10 RIs et les 12 SHENs), est utilisé pour marquer les années au lieu de marquer les jours comme avant (ce cycle correspond à 2 révolutions de Saturne ou 5 révolutions de Jupiter). Vers la même époque, apparait une division des jours en 12 SHIs mis en correspondance avec les 12 SHENs.

Vers l'an 8 ap.JC, une table divinatoire SHI indique 12 YUE-SHENs (esprits mensuels) à la place des 12 mois lunaires.

Vers l'an 13 ap.JC, un numéro est attribué à chaque binome du sycle de 60 ans.

Dans le LUN-HENG, Wang-Chong (27-97 ap.JC) parle des 12 YUE-SHENs, associés aux 12 marqueurs SHENs et aux 12 animaux. Mais la liste des animaux est tronquée : il manque le dragon.

Dans le BAI-HU-TONG, Ban-Gu (32-92 ap.JC) décide que, désormais, les "12 marqueurs" (SHENs) et les "10 jours" (RIs) seront appelés les "12 branches terrestres" (DI-ZHI) et les "10 troncs célestes" (TIAN-GAN).

En 111 ap.JC, le HAN-SHU décrit 12 stations solaires portant les mêmes noms que les 12 SUI-CIs (stations jupitériennes) et les 28 SIEOUs y sont mis en relations avec les différents pays (c'est le système astrologique FENGYE).

Un dessin dans une tombe à Xuanhua près de Pékin, datée de 116 ap.JC, montre que le zodiaque occidental-hindou à 12 signes est connu de certains érudits chinois à cette époque.

Zhang-Heng (78-139 ap.JC) invente l'"astrologie des 9 constellations" . Celle-ci fait correspondre les années avec 9 constellations symboliques. C'est un système abstrait qui tient bien plus de la numérologie que de la vraie astrologie.

En 210, Fanyé, dans le HOU-HANSHOU, décrit les 7 planètes.

En 230, dans le MOTENG-CHEH-CHING / MODENG-QIE-JING, les bouddhistes Chulüyen (Zhu Lüyan) et Zhiqian traduisent le Modengqie-jing / Matangi-sutra, apportent la semaine de sept jours et introduisent les premiers horoscopes individuels venus de l'Inde.

En 267, l'empereur interdit à nouveau au peuple de pratiquer l'astrologie et de posséder des livres d'astrologie privés comme le CHENWEI.

En 270, Chen Cho / Chen Zhuo (230-320) écrit un catalogue combinant les étoiles des "trois écoles". Il liste ainsi 283 constellations et 1464 étoiles de trois couleurs.

Vers 307-313, Dharmaraksa apporte le livre Sardulakarnavadana où il place 7 ou 8 planètes dans les 28 stations lunaires (nakshatras) des Hindous.

Dans le BAOPUZI, Gehong (284-363) divise le cycle abstrait de 12 jours (branches terrestres) en 36 parties symbolisées par des animaux. Chaque jour est donc divisé en trois sections.

Fan-Ning (339-401) introduit le système chaldéen des semaines de sept jours (chaque jour étant associé à une planète).

Le cycle chinois des 12 animaux est adopté par l'empire des Huns d'Europe (375 - 454).

Le bouddhiste Gunabhadra (394-468) apporte et traduit le livre Matanga-sutra ou il identifie les 28 stations lunaires des Hindous et des Chinois.

Sous les "6 dynasties" (222-589), une table divinatoire de type LIUREN associe les 36 animaux avec les 28 XIUs, les 12 esprits mensuels et les 7 planètes. Ces 36 animaux correspondent chacun à une décade (les 12 mois chinois étant divisés chacun en trois décades).

Qian Luozhi, vers 424-453, crée un globe céleste contenant les étoiles des "trois écoles".

Vers 566 (ou 550-577), Narendrayasas (516-589) apporte et traduit le Candragarbha-parivarta. Il y traduit les 12 signes zodiacaux de l'astrologie de l'Inde en chinois.

Vers 566-585, le DAFANG DENG DAJI JING donne la traduction chinoise des 12 signes zodiacaux de l'Inde.

En 585, Narendrayasas (516-589) apporte le Suryagarbha-parivarta. Il y utilise les 7 planètes et le noeud lunaire nord.

Vers 585-592, des traductions de textes astrologiques hindouistes (et non plus bouddhistes) sont effectués en Chine.

Vers 581-618, dans le WUXING-DAYI, Xiaoji / Hsiaochi utilise le cycle abstrait des 36 animaux, correspondant chacun à un tiers de journée.

En 624, le code de la dynastie TANG interdit à nouveau aux particuliers de posséder des livres d'astrologie et des éphémérides sous peine d'être condamnés à deux ans de travaux forcés.

Vers 649-670, Li-Chunfeng (602-670) dessine la "Carte de Dunhuang" (la plus ancienne carte chinoise du ciel qui nous soit parvenue). On y trouve les 12 stations "Cis" de Jupiter et les 28 XIUs..

Vers 718, le bouddhiste Yi-Jing / Yi-xing / Ihsing (673 ou 683-727) apporte le DAPILUZBENA-CHENGFO-JINGSBU avec un système astrologique d'origine indienne basé sur les "9 planètes" et permettant de calculer les jours fastes et néfastes. Il utilise la semaine de sept jours et les 28 stations lunaires, crée des cartes des constellations et identifie les 12 signes du zodiaque de l'Inde avec les 12 KUNGs / TZHUs chinois.

En 759, le bouddhiste Amoghavajra / Bu-Kong / Pu-kung (705-774) apporte et traduit le HSIU-YAO-CHING / XIU-YAO-JING (sutra des stations lunaires et des planètes), un livre d'astrologie hindoue. Il y décrit un système de 3 fois 9 stations lunaires. Il connait également la semaine de sept jours et les 12 maisons astrologiques.

Aprés la révolte d'An Lushan en 755-763, les lois contre l'astrologie privée s'assouplissent et des calendriers astrologiques polpulaires circulent dans la population.

Au 8ème siècle, dans les tombes de pierre de Silla, en Corée, on trouve des représentations des 12 animaux.

Vers 785-805, le Persan Li Miqian (Li Biqian) apporte le livre DULI-YUSI-JING, inspiré par l'astrologue Dorothée de Sidon. Il explique comment faire des horoscopes personnels en utilisant 7 planètes, les deux noeuds lunaires, l'apogée lunaire et ZIQI, un astre fictif.

En 806, Kukai apporte le XIU-YAO-JING au Japon. Il contient les 27 stations lunaires égales de l'astrologie de l'Inde (l'ancien système en contenait 28 inégales).

Vers 806-865 (ou vers 794 ?), Jinjutuo / Jinjuzha apporte le CHIYAO-TANGTSAI-CHUEH / QIYAO-RANGZAI-JUE au Japon. Il y étudie les étoiles de la grande ourse et la position des 7planètes et des deux noeuds lunaires dans les 28 maisons lunaires (mais il confond le noeud lunaire sud et l'apogée lunaire). Il connait également la semaine de sept jours, les 12 maisons astrologiques et les 12 signes du zodiaque occidental et hindou. Ce livre montre une influence de l'astrologie musulmane.

En 807, un poème de Hanyu montre que le peuple savait que les astrologues étudiaient la position de la lune dans les 28 SIEOUs.

En 841, L'empereur interdit aux astrologues de sa cour de fréquenter les roturiers et de leurs parler de leurs pratiques.

A l'époque de la dynastie Tang (du 7ème au 9ème siècle ap.Jc.) Hsou-Tsou-Pin crée le système TSOU-PIN qui associe le cycle abstrait de 60 ans (avec les 10 troncs, les 12 branches et les 12 animaux) aux années, mois, jours et heures. C'est un système purement numérologique.

En 862, le Japon adopte le calendrier SENMYO basé sur les 27 nakshatras de l'Inde.

En 877, l'almanach de DUNHUANG décrit le système QIYUAN ou un cycle de 420 jours utilise une liste de 28 animaux. Ceux-ci proviennent de la fusion des 28 SIEOUs avec les 36 animaux bouddhistes. Une semaine de 7 jours, correspondant aux 7 planètes, est encore décrite. Ce système avait été popularisé en Chine par des missionnaires manichéens venus de KANG (Samarcande). Un cycle de 4 semaines sera plus tard mis en rapport avec les 28 animaux.

Dans le texte P4071 de DUNHUANG, daté de 974, est décrit l'horoscope d'une native de 930. On y utilise les 7 planètes, les deux noeuds lunaires, l'apogée lunaire et ZIQI. Les 28 SIEOUs y sont associés aux 28 animaux.

Dans un calendrier de DUNHUANG daté de 978, sont indiquées les correspondances entre les 12 branches et les 12 animaux.

Chen-Touan (871-989) crée le système TSOU-WEI / TZU-WEI qui utilise le cycle des 12 années associées aux 12 animaux identifiés aux 12 branches. Il place un grand nombre de planètes imaginaires dans 12 "maisons" (inspirées des maisons astrologiques occidentales apportées de l'Inde par les bouddhistes). C'est un système totalement numérologique.

Vers 985, le ZHI LUN JIN, traduit pas Faxian, utilise les 12 signes et les 28 SIEOUs.

Ludian (1042-1102) écrit le PIYA. Les 28 SIEOUs y sont associés aux 28 animaux.

Un horoscope japonais circulaire, daté du 14-01-1113 (trouvé dans le ZOKU GUNSHO RUIJU), place 9 planètes dans les 12 branches et les 28 SIEOUs. Ce système provient trés probablement de Chine.

Sous les SONG (960-1279), le LIUREN-SHEN-DING-JING explique que les tables divinatoires LIUREN comportent deux parties : L'une indique la grande ourse, les 12 stations de Jupiter et les 28 SIEOUs, l'autre indique les 12 branches terrestres, les 10 troncs, les 5 éléments et les 36 animaux cycliques.

Vers 1350, dans le CHANG SHIH HSING, Cheng le sage décrit des horoscopes de particuliers à la manière des astrologues de l'Inde. Ceux-ci seront imprimés au 18ème siècle sous forme de cartes dodécagonales.

Vers 1368-1398, la cours de Hongwu traduit des textes astrologiques musulmans. Par exemple, en 1383, le MINGYI-TIANWEN-SHU du Perse Kushyar ibn Labban et le HUIHUI-LI.

...etc ...

Comme on le voit, l'astrologie chinoise a commencé en utilisant un système sidéral, basé sur une véritable observation du ciel, mais elle l'a ensuite progressivement remplacé par des calculs numérologiques totalement abstraits. Heureusement les Bouddhistes ont ensuite apporté la pratique de l'astrologie occidentale-hindoue, ce qui a remis l'observation du ciel à la mode. Par la suite, cette astrologie hindoue, surtout réservée à la cours impériale, va elle aussi régresser en suivant le déclin du bouddhisme chinois. Le peuple chinois n'ayant pas accés aux éphémérides se tournera alors de plus en plus vers des systèmes numérologiques abstraits comme le TZU-WEI. A partir du XXème siècle, cette astrologie hindoue peut être considérée comme éteinte en Chine.

 


Différentes divisions du ciel, chez les Chinois :
  28 XIUs 28 ANIMAUX 12
BRAN- CHES
12
KUNGs
12
ANIMAUX
12
ESPRITS
12 SIGNES  

T
I
G
R
E

B
L
A
N
C

 

KUEI
(jambes)
LOUP SU
(arme
blanche)
HIANG-
-LEOU
(?)
CHIEN TIANKUI BELIER NW
LEOU
(lien)
CHIEN
WEI
(estomac)
FAISAN YEOU
(vase à
alcool)
TA-LIANG
(grande
splendeur)
COQ CONGHUI TAUREAU W
MAO
(lumière)
COQ
BI
(filet)
CORBEAU
TSUI
(lèvres)
PETIT
SINGE
CHEN
(corde
tirée)
SHIH-CHEN
(les trois)
SINGE CHUAN-
SONG
GEMEAUX SW
SHEN
(les trois)
GRANDE
GUENON

O
I
S
E
A
U

R
O
U
G
E

TSING
(puit)
TAPIR OUEY
(grand
arbre)
SHUN-SHOU
(tête de
l'oiseau
rouge )
MOUTON XIAOJI CANCER
KUEI
(fantôme)
MOUTON S
LIU
(saule)
DAIM WOU
(Yin
contre
Yang)
SHUN-HUO
(corps de
l'oiseau
rouge )
CHEVAL SHEN-
XIAN /
SHENG-
GUANG
LION
XING
(étoile)
CHEVAL
CHANG
(filet)
CERF SE
YI
(ailes)
SERPENT TSE
(embryon)
SHUN-WEI
(queue de
l'oiseau
rouge)
SERPENT DAYI VIERGE
CHEN
(chariot)
VER

D
R
A
G
O
N

V
E
R
T

KIO
(corne)
DRAGON TCHENG
(femme
touchant
son
ventre)
SHOU-XING
(longévité)
DRAGON TIEN-
GONG
BALANCE C
KANG
(cou)
DRAGON
CORNU
DI
(racine)
BLAIREAU MAO
(porte
ouverte)
TA-HUO
(grand feu)
LIEVRE TAI-
CHONG /
DA-
CHONG
SCORPION
FANG
(chambre)
LIEVRE E
XIN
(coeur)
RENARD
WEI
(queue)
TIGRE YING
(salutation)
CHE-MU
(gué ou
coupe du bois)
TIGRE GONG-
CAO
SAGIT- -TAIRE
CHI
(poele)
LEOPARD NE

T
O
R
T
U
E

N
O
I
R
E

DOU
(boisseau)
LICORNE TCHEOU
(tuteur de
plante)
XING-JI
(étoile
repère)
BOEUF DAJI CAPRI- -CORNE
NIU
(Boeuf)
BOEUF
NU
(femme)
CHAUVE
SOURIS
TZEU
(embryon)
XUAN-XIAO
(gouffre)
RAT SHEN-
HOU
VERSEAU N
XU
(vide)
RAT
WEI
(toit)
HIRONDELLE
SHI
(maison)
PORC HAI
(union
sexuelle)
CHU-SHIH
(?)
PORC WEI-
MING /
ZHONG-
MING
POISSONS
BI
(mur)
PORC-EPIC NW